Musée du Novecento : Un pont en miroir entre les Arengari

Par Lepetitjournal Milan | Publié le 13/07/2021 à 22:23 | Mis à jour le 13/07/2021 à 22:31
Novecento musée milan

Déjà incontournable, le Musée du Novecento de Milan se dédouble piazza del Duomo pour accueillir 100 nouvelles œuvres contemporaines. Le projet vainqueur du concours international a été dévoilé : une passerelle à effet miroir reliera les deux bâtiments Arengari, œuvres de l’architecte italien Portaluppi dans les années 30.

« Milan connaît une phase de grande transformation dans tous les quartiers et dans tous les domaines, notamment culturel. Du Musée National de la Résistance, au Théâtre lyrique, de la nouvelle tour du Teatro alla Scala au deuxième Arengario, tout contribue à raconter l'histoire d'une ville qui grandit, se régénère et devient de plus en plus belle à vivre », a déclaré le maire de Milan Giuseppe Sala lundi, en annonçant le projet vainqueur du concours international destiné à relier les deux Arengario, bâtiments des années 30 signés Portaluppi, dans le cadre de l’agrandissement du célèbre musée du Novecento.

Le projet ambitieux de groupe d’architectes italiens Sonia Calzoni, Pierluigi Nicolin, Ferdinando Aprile, Giuseppe Di Bari et Bruno Finzi a été sélectionné parmi 130 candidats.

En mêlant architecture, arts visuels et urbanisme, il se développe autour de deux idées. La première prévoit une passerelle suspendue à 20 mètres d’altitude, légère, en verre et en miroir, réversible aussi, et surtout sans nuire à la perspective qu’offre la Tour Martini en regardant l’Octogone de la Galerie Victor Emmanuel, de l’autre côté de la piazza del Duomo. Pour cela, le pont serait comme posé au troisième niveau des deux édifices.
La deuxième solution, réalisable avec ou sans la passerelle, imagine la transformation de la via Marconi, entre les deux Arengari, pour créer un espace en contact direct avec la ville et sa place principale.

 

musée novecento milan passerelle

 

Un nouveau et grand musée dédié au contemporain

L’agrandissement du musée prévoit 1.000 mètres carrés d’espaces supplémentaires, destinés à accueillir 100 nouvelles œuvres contemporaines. L’enrichissement est rendu possible grâce au mécène Giuseppina Antognini, présidente de la Fondation Pasquinelli et qui consiste en une donation de 5 millions d’euros, mais aussi des œuvres telles que Crépuscule d’Umberto Boccioni, des toiles futuristes Paesaggio toscano de Severini, le célèbre tableau Velocità d’automobile + luci de Giacomo Balla, un portrait de Mario Sironi ou encore une œuvre métaphysique de l’artiste De Chirico.

Palazzo de l’Arengario, son histoire

L’édifice construit entre 1936 et 1956, est le fruit du travail des plus grands architectes milanais : Portaluppi, Muzio, Magistretti, Griffini et du sculpteur Arturo Martini pour la décoration raffinée de la façade. Il est venu conclure une phase de rénovation urbaine du centre-ville de Milan, voulue monumentale aux abords de la cathédrale du Duomo. L’édifice est en fait constitué de deux bâtiments identiques, faisant face à la galerie Victor Emmanuel II afin de symboliser le passage de l’ancien au moderne, vers la nouvelle ville (piazza Diaz). Les façades sont revêtues de marbre de Candoglia, identique à celui utilisé pour le Duomo situé sur la même place.

Le Palais moderne est baptisé « Arengario », synonyme en italien de « broletto », qui définissait autrefois le siège municipal de la ville. Il faisait ainsi écho au Vieux Broletto situé à quelques mètres, édifice ensuite restructuré et transformé en Palazzo Reale.

Après les années 50, l’Arengario a abrité des bureaux de la municipalité, avant que le premier bâtiment ne soit transformé en 2010 en musée, déjà devenu symbole de la capitale lombarde. Le deuxième bâtiment accueille encore aujourd’hui des bureaux de la commune, avant de ne devenir lui aussi un futur musée incontournable.

 

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