De la mode à la photographie, d’Escher à Andrea Appiani, peintre star à l’époque de Napoléon, les meilleurs rendez-vous avec l’art cet automne à Milan.
Appiani. Néoclassicisme à Milan | Palazzo Reale
Milan redécouvre Andrea Appiani (1754-1817), le peintre italien préféré de Napoléon. Plus de 100 œuvres invitent à le redécouvrir au Palazzo Reale, parmi lesquelles des prêts du Louvre, du musée Carnavalet et des châteaux de Malmaison et Bois-Préau à Paris, du musée national des châteaux de Versailles, ainsi que de collections italiennes telles que la Pinacothèque de Brera, le château Sforza et les Musei Civici de Brescia.
Il fut le « premier peintre » du royaume d'Italie de Napoléon et une figure majeure de la période néoclassique, entre les Lumières et l'Empire. Son œuvre s'étend des portraits aux fresques monumentales, des scènes historiques et religieuses aux médailles, partageant toutes le style harmonieux et élégant, empreint de grâce, d'équilibre et de rigueur, dont Appiani était un maître. La visite se poursuit par l’extraordinaire reconstruction des « Fastes de Napoléon » dans la Salle des Caryatides.
Du 23 septembre au 11 janvier 2026 – piazza Duomo 12

M.C. ESCHER – Entre Art et Science |
Après dix ans d'absence, le MUDEC fait revenir à Milan l'un des artistes les plus emblématiques du XXe siècle, Maurits Cornelis Escher (Pays-Bas, 1898-1972), avec un projet majeur qui lui est entièrement consacré, offrant un regard neuf sur son parcours artistique.
À travers 90 œuvres de l'artiste, dont des gravures, des aquarelles, des gravures sur bois et des lithographies, ainsi qu'une quarantaine de pièces islamiques, l'exposition explore la relation entre Escher et ses sources d'inspiration, en suivant son évolution : de ses débuts dans l'Art nouveau, en passant par les paysages italiens, jusqu'à sa maturité, où il développa l'utilisation de tessellations, de cycles métamorphiques, d'illusions d'optique et de représentations de l'infini qui le rendirent célèbre grâce à un langage visuel unique alliant art et mathématiques.
Du 25 septembre 2025 au 8 février 2026 - via Tortona 56

Man Ray. Formes de lumières | Palazzo Reale
A travers 300 œuvres réunies dans les salles du Palazzo Reale, l’exposition célèbre l’artiste américain, mais parisien d’adoption, disparu en 1976. Des centaines d’œuvres d'un génie qu'on ne peut pas qualifier de photographe : maître de la lumière et de la matière, Emmanuel Radnitsky – Man Ray, de « Homme » et « Rayon de Lumière », comme il se surnommait lui-même – fut parmi les premiers à interpréter la photographie comme une forme d'art, créant des inventions visuelles qui ont marqué l'histoire du XXe siècle. L'exposition milanaise les présente dans un parcours complet retraçant ses pas à travers de précieux tirages originaux, dessins, collages, lithographies, films, sculptures et ready-made.
Le parcours de l’exposition procède par thème - le portrait, le nu, le cinéma - mettant en lumière les expériences de l'artiste à Paris pendant l'âge d'or de l'avant-garde, et à New York, où Man Ray s'est installé après l'occupation de la France pendant la Seconde Guerre mondiale, avant de finalement revenir dans la Ville Lumière au début des années 1950.
Jusqu’au 11 janvier 2025 – piazza Duomo 12

Milan, per amore, Giorgio Armani | Pinacothèque Brera
Plus de 120 créations de Giorgio Armani, le légendaire styliste italien décédé début septembre, sont exposées à la Pinacothèque de Brera aux côtés de chefs-d’œuvre de la Renaissance. « Milan, par amour », la première exposition organisée par le musée milanais, retrace le parcours stylistique du « roi Giorgio », des robes de star aux costumes du plus pur classicisme. Une exposition dans laquelle, l'histoire de la peinture et celle de la mode invitent les visiteurs à se laisser surprendre par les contrastes de couleurs et de matières.
Du 23 septembre au 11 janvier 2026 – via Brera 28
A Milan, les créations d'Armani aux côtés des chefs-d’œuvre de la Renaissance
Bice Lazzari | Palazzo Citterio
Plus de 110 œuvres retracent l'évolution de Bice Lazzari, de ses débuts dans les arts appliqués des années 1930 au minimalisme lyrique de ses toiles ultérieures. Il s'agit de la plus grande rétrospective jamais organisée en Italie sur cette artiste italienne du XXe siècle, grâce à des prêts d’œuvres provenant de musées et collections italiens et internationaux, dont la Ca' Pesaro – Galleria Internazionale d'Arte Moderna de Venise, le Solomon R. Guggenheim Museum de New York et la Phillips Collection de Washington. Le parcours retrace toute la carrière de l'artiste : de l'art mural à la décoration du bateau à moteur Raffaello, des créations textiles commandées par Gio Ponti aux acquisitions de la Galerie nationale de Rome avec Palma Bucarelli.
Une exposition qui met en lumière le rôle de l'artiste dans le contexte européen, lui redonnant la place qu'elle mérite dans l'histoire de l'abstraction et soulignant sa contribution en tant que pionnière d'un système artistique alors dominé par des hommes.
Du 16 octobre 2025 au 7 janvier 2026 - Via Brera, 14
Arnaldo Pomodoro entre mémoire et vision | Fondation Arnaldo Pomodoro
La Fondation Arnaldo Pomodoro ouvre au public le quatrième volet du cycle Open Studio, consacré aux thèmes du lieu, de la mémoire et de la vision, clés de lecture pour comprendre les réflexions de l’artiste italien, sur la nature de la sculpture et sa relation avec l'espace, développées au cours de cinq décennies d'activité.
Les espaces de la Fondation abritent des sculptures emblématiques telles que Scettri et Rive dei mari, ainsi que des maquettes, des projets visionnaires et des dessins illustrant l'évolution du langage artistique de l'artiste des années 1970 aux années 2000.
L'exposition culmine avec le projet d'envergure « Ingresso nel labirinto » (visitable Via Solari 35), aboutissement de son exploration spatiale.
Tous les samedis et dimanches du 4 octobre 2025 au 31 mai 2026 – Via Vigevano 3

Pellizza da Volpedo | GAM – Galerie d’Art Moderne
Au-delà de son chef-d'œuvre le plus célèbre, Le Quatrième Pouvoir, Giuseppe Pellizza da Volpedo est un artiste qui mérite d'être approfondi. La GAM réunit ainsi 40 œuvres du grand artiste italien (1868-1907) provenant de collections publiques et privées, italiennes et internationales. Cette sélection permet de suivre l'artiste au fil du temps : de ses débuts réalistes à son émergence dans le divisionnisme, un style qu'il partage avec des figures emblématiques comme Giovanni Segantini, Gaetano Previati et Angelo Morbelli, et dont certaines oeuvres sont exposées à la GAM.
Du 26 septembre 2025 au 25 janvier 2026 - Via Palestro 16
La grande exposition de Pellizza da Volpedo à la GAM de Milan
Anne-Cécile Surga, Sous la peau le tremblement | Institut français Milano
Après sa participation à la 59e Biennale d’art de Venise, l’artiste française Anne-Cécile Surga expose à nouveau en Italie avec un projet profondément introspectif. Sous la peau le tremblement invite à une immersion dans un paysage intime et sculptural : celui d’une femme découvrant à l’âge adulte son autisme. Depuis son atelier dans les Pyrénées ariégeoises, Anne-Cécile Surga explore inlassablement le corps – lieu de tension et de questionnement perpétuel – à travers le marbre, son matériau de prédilection. Pour la première fois, elle se confronte ici à d’autres matières – métal recyclé et poudre de marbre – pour donner forme à cette transition silencieuse qui suit une révélation intime : celle d’un diagnostic tardif, symptôme d’un biais encore persistant envers les femmes.
Du 9 octobre au 4 novembre 2025 ; jeudi et vendredi de 15h à 18h ; samedi de 10h à 12h. Entrée libre – Corso Magenta, 63
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