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Cinq expositions à Milan à visiter absolument en avril

Entre la Milano Art Week, le Miart, la Design Week et une sélection de 5 nouvelles expositions - jugées incontournables par la rédaction -, avril est sans doute le mois le plus effervescent à Milan.

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Shirin Neshat "Body Of Evidence", a cura di Diego Sileo e Beatrice Benedetti, PAC Milano, Photo : Nico Covre
Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 2 avril 2025, mis à jour le 3 avril 2025

SHIRIN NESHAT | PAC - Padiglione d'Arte Contemporanea

Inaugurée pour la Milano Art Week, il s’agit de la première grande exposition personnelle en Italie de l'artiste iranienne Shirin Neshat qui, à travers ses films et ses œuvres photographiques, explore les représentations identitaires du féminin et du masculin dans sa culture.
Dans les photographies tourmentées de femmes, au visage marqué par la calligraphie en farsi ou portant le hijab en tenant des armes, le regard de la femme devient un moyen de communication puissant et dangereux.
À travers la poésie et la calligraphie, l’artiste examine des concepts tels que le martyre, l'espace d'exil et les questions d'identité.
Dans sa pratique, Shirin Neshat utilise l'imagerie poétique pour aborder les questions de genre et de société, l'individu et le collectif, et la relation dialectique entre le passé et le présent, à travers le prisme de ses expériences d'appartenance et d'exil.
Jusqu’au 8 juin 2025 - Via Palestro 14

 

Milano Art Week 2025 : expositions et événements d’une semaine incontournable


 

sculptures du labyrinthe de Arnoldo Pomodoro

 

Labyrinthe de Arnaldo Pomodoro

Le Labyrinthe de Arnaldo Pomodoro a enfin réouvert ses portes après une longue période de fermeture pour travaux. La visite offre une véritable immersion dans une dimension parallèle à travers la grande œuvre environnementale – 160 m² ! -  que l’artiste italien a réalisé en 1995.
Inspiré de l'épopée de Gilgamesh, premier grand poème allégorique de l'histoire de l'humanité (vers 2000 av. J.-C.), le Labyrinthe entraîne le visiteur dans un voyage entre mythe et mémoire, à la découverte des racines de l'expérience humaine.
L'œuvre est située dans les espaces souterrains de l'ancien bâtiment des Officine Meccaniche Riva-Calzoni, ancien lieu d'exposition de la Fondazione Arnaldo Pomodoro (2005-2011), aujourd'hui siège milanais de la Maison FENDI.
Réservation des visites guidées en ligne uniquement (durée 45 minutes).
Via Solari 35 (entrée par le showroom Fendi)

 


Du Muralisme au Street Art – Mudec Invasion

À l'occasion de ses 10 premières années, le Mudec accueille 10 artistes internationaux qui ont travaillé pendant 14 jours sur autant de peintures murales sur le thème du voyage.
Les dix artistes ayant participé au projet sont Luca Barcellona, avec son art calligraphique ; Zoer, artiste et designer français avec un talent pour la couleur ; Capo. Bianco, un artiste italien au trait géométrique ; l'Italien Hitnes et ses œuvres inspirées par la nature et le monde animal ; Mazatl, un muraliste et graveur mexicain inédit en Europe ; Neethi, un artiste, illustrateur et designer indien ; Cinta Vidal, une artiste espagnole dont les œuvres remettent en question la perspective et les conventions architecturales ; Agus Rùcula, un muraliste et photographe argentin connu pour ses peintures murales relationnelles ; Aya Tarek, un artiste visuel égyptien au trait vibrant ; et Mohammed L'Ghacham, un artiste marocain naturalisé espagnol qui associe la photographie et la peinture de grand format.
Chacun d'entre eux a créé une nouvelle œuvre, visible uniquement pendant trois mois à l'occasion de l'exposition, avec laquelle ils ont interprété le « Voyage » selon leur vision personnelle. Du trait calligraphique au coup de pinceau, de la gravure au graphisme, chaque intervention est unique et raconte une histoire différente.
Jusqu’au 29 juin2025 - via Tortona 56

 

image de fleurs
© Sabrina Ratté | Sabrina Ratté, Inflorescences | Courtesy of Galerie Charlot

 

Sabrina Ratté. Realia | MEET Digital Culture Center

Après avoir été exposées dans diverses institutions internationales - du Laforet Museum de Tokyo au Museum of the Moving Image de New York, de Fotografiska Shanghai au Centre Pompidou de Paris - et être entrées dans la collection permanente du Musée d'art contemporain de Montréal, les œuvres de l’artiste visuelle canadienne Sabrina Ratté sont présentées pour la première fois en Italie.   
Ses installations interactives et ses sculptures numériques prennent place dans le fameux musée spécialisé en culture digitale.       
Cette exposition individuelle et immersive explore la convergence de la technologie et de la biologie, en s'interrogeant sur la nouvelle relation entre la nature et l'environnement numérique. L'artiste y étudie notamment l'interaction entre matérialité, virtualité et spiritualité, en proposant des scénarios spéculatifs dans lesquels le monde naturel évolue en symbiose avec les vestiges de la civilisation technologique.
Les œuvres de Sabrina Ratté transforment l'image numérique en un médium malléable, modelé par des scans 3D, des synthétiseurs vidéo analogiques, l'intelligence artificielle et l'animation numérique.
Jusqu’au 1er juin 2025 - Viale Vittorio Veneto 2

 

exposition d'objets de Yukinori Yanagi
Yukinori Yanagi. Icarus, Pirelli HangarBicocca, Milano

 

Yukinori Yanagi. Icarus | Pirelli HangarBicocca

Il s’agit de la première grande exposition anthologique en Europe consacrée à la pratique artistique de Yukinori Yanagi : une large sélection d'œuvres emblématiques des années 1980 et 2000 ainsi que des œuvres plus récentes. Les visiteurs sont invités à suivre les trajectoires imprévisibles créées par le travail de l'artiste japonais qui recontextualise certaines de ses installations les plus significatives et les plus monumentales dans les anciens espaces industriels du Pirelli HangarBicocca (dans les Naves et le Cube ), offrant une réflexion, plus actuelle que jamais, sur les thèmes du nationalisme, des dynamiques gouvernementales et des aspects paradoxaux des sociétés contemporaines.
Le titre « ICARUS » évoque le mythe grec d'Icare et de Dédale, tel un avertissement et une invitation à réfléchir sur l'arrogance humaine née de la confiance excessive placée dans la technologie.
En s'approchant trop près du soleil (compris comme une métaphore de l'énergie nucléaire), Icare devient en effet responsable de sa chute. Le récit de l'exposition présente des dualités continues, créant un dialogue entre le passé et le présent, la destruction et la renaissance, la réalité et l'imaginaire, la matière et le symbolisme, le mouvement et la permanence. L'idée de transcender les frontières physiques, représentée par des éléments tels que des conteneurs, des barils et d'autres objets utilisés dans les systèmes de transport, devient ici une métaphore de l'interconnexion mondiale.
Jusqu’au 27 juillet 2025 - Via Chiese 2

 

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