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Boris Johnson réagit à l’assassinat du président d’Haïti

Jovenel Moise, président d'HaïtiJovenel Moise, président d'Haïti
Wikipedia Commons
Écrit par Elzéa Colomb
Publié le 8 juillet 2021

Dans la nuit de mardi 6 à mercredi 7 juillet, Jovenel Moïse, président Haïtien, a été abattu par un commando armé sous son toit. Cette annonce vient ajouter à l’instabilité d’un contexte déjà tendu parmi la nation la plus pauvre des Grandes Antilles. Une situation déplorable que Boris Johnson n’aura pas tardé à commenter.

 

« Une acte odieux ». C’est en ces termes que Boris Johnson s’est exprimé mercredi après que Claude Joseph, Premier ministre par intérim d’Haïti, ait annoncé que Jovenel Moïse, président de la nation insulaire, avait été abattu. Un commando armé se serait introduit à son domicile situé dans la périphérie de Port-au-Prince, la capitale haïtienne. « Je suis choqué et attristé » a déclaré le Premier ministre britannique, avant d’ajouter : « nos condoléances vont à sa famille et au peuple haïtien ». Martine Moïse, la première dame, aurait été touchée pendant l’assaut avant d’être évacuée à Miami à bord d’un avion-ambulance. Son pronostic vital est plus qu’incertain à l’heure de l’écriture de ces lignes.

 

Une situation à l’origine de vives réactions

Le Premier ministre haïtien a déclaré l’état d’urgence généralisé. La police locale a d’ores et déjà annoncé que « quatre mercenaires ont été tués et deux ont été interceptés sous notre contrôle ». Tandis que la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont manifesté leur soutien à la nation, la République Dominicaine a quant à elle choisi de fermer sa frontière avec Haïti, redoutant des débordements. Une crainte partagée par le conseil de sécurité de l’ONU et par les Nations Unies qui ont appelé « au calme et à la retenue » tout en exprimant « leur soutien indéfectible au dialogue ».

 

Une double crise politique et sécuritaire

Haïti, où près de 60% de la population vit sous le seuil de pauvreté, est depuis plusieurs années gangrené par l’insécurité. De nombreux enlèvements contre rançon y sévissent, tant les gangs agissent en quasi-impunité dans la capitale depuis près de deux ans. En avril dernier, sept religieux dont deux français avaient été enlevés et une rançon de près d’un million de dollars avait été réclamée.

Jovenel Moïse, en fonction depuis 2017, était régulièrement critiqué pour son inaction et faisait l’objet d’une défiance grandissante au sein de la population comme de la sphère politique, où son départ ne cessait d’être exigé. Le contexte actuel et ces problèmes sous-jacents font redouter le climat des prochaines élections locales, prévues pour septembre prochain.

 

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