Dimanche 11 mars, sept religieux, dont deux Français, ont été enlevés à Haïti. Les autorités soupçonnent le gang « 400 Mawozo » d’être responsable. Ils ont réclamé un million de dollars de rançon.
Le dimanche 11 mars aux alentours de neuf heures, sept religieux ont été enlevés à Croix-des-Bouquets, non-loin de Port-aux-Princes, la capitale d’Haïti. Parmi eux se trouvaient Michel Briand, un membre de la société des prêtres de Saint-Jacques originaire de Bretagne, et Agnès Bordeau, une religieuse, comme l’a confirmé le quai d’Orsay. En tout, dix personnes ont été capturées, dont trois proches d’un prêtre qui n’a pas été enlevé.
L’enlèvement a été orchestré par un gang, de plus en plus violents à Haïti
Les autorités locales soupçonnent le gang « 400 Mawozo » d’avoir orchestré l’enlèvement, pour ensuite réclamer une rançon d’un montant d’un million de dollars. Jean-Marie Rosemond Joseph, un prêtre haïtien, a reçu un appel du gang en question peu après l’enlèvement menaçant de tuer les captifs si la rançon n’était pas délivrée.
Cet évènement survient dans un contexte de plus en plus inquiétant à Haïti, où le nombre d’enlèvements de la sorte est en constante augmentation. L’exécutif avait ainsi décrété l’état d’urgence en mars dans certains territoires contrôlés entièrement par des gangs. Cette violence croissante a donné lieu, le 3 avril dernier, à des manifestations de femmes dans les rues de la capitale pour dénoncer l’action des gangs.