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Grandmas Project : la web-série en l’honneur des mamies

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Jonas Pariente et sa grand-mère Nano après le tournage du 1er épisode
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Publié le 22 février 2018, mis à jour le 18 février 2021

Alors que pour mars Bleu Blanc Box concocte un thème au sujet des secrets de grands-mères, la rédaction s’est intéressée à la web-série Grandmas Project, qui met en lumière l’intimité d’une relation grand-mère-petit-enfant articulée autour d’une recette de cuisine. Nous avons rencontré Jonas Pariente, son auteur et producteur, pour en savoir plus sur ce projet qui traite un sujet très universel qui nous rassemble tous.

 

Bleu Blanc Box: Nous nous trouvons dans les locaux de Chaï Chaï Films, une société de production que vous avez créée il y a dix ans et qui vous a notamment permis de produire Grandmas Project. Pourquoi ce nom ? 

Jonas Pariente : J’ai créé la boîte avec un ami lorsqu’on voulait réaliser des films documentaires. Notre 1er tournage était à Bombay en Inde et là-bas il y a beaucoup de vendeurs de thé ambulants qui crient « chaï, chaï ! » qui signifie « thé » en local. Le titre nous a amusé donc on l’a gardé, c’est un clin d’œil pour notre premier projet d’une longue série.

 

Quelle est votre marque de fabrique ?

On réalise des documentaires spécialisés dans plusieurs domaines allant de la politique à la nourriture, en passant par la mode. Mais parmi tous ces contenus, on travaille également pour des marques, des publicités web et nous sommes aussi actifs sur la promotion digitale et le crowdfunding. La palette est très large car elle suit des choses qui me tiennent à cœur tout en gardant un esprit commun : le documentaire.

 

Qu’est ce que le crowdfunding pour ceux qui ne connaissent pas ?

C’est un financement participatif. Tu mets un projet en ligne et tu exprimes tes besoins en terme de moyens en contrepartie de parts sur ton projet, par exemple pour « Grandmas Project », il me manquait 20.000 euros pour le produire. La démarche a fonctionné et depuis, je continue d’aider des amis dans des projets de crowdfunding.

 

Venons-en à Grandmas Project, une web-série dont vous êtes l’auteur-producteur, mettant en scène une grand-mère qui cuisine une recette familiale à son petit-fils ou sa petite-fille. Comment vous-est venue l’idée ?               

Elle m’est venue en 2013 mais je n’ai pu lancer mon projet qu’en 2015 grâce au crowdfunding. Je suis d’abord un grand gourmand (rires), puis j’ai pensé à lier la famille pour l’aspect authentique qu’elle représente. Je voulais créer un contenu très vrai, sincère, où on est proche de l’humain, sans la moindre triche. Pour cela, rien de mieux qu’une caméra plongée dans la cuisine d’une grand-mère préparant un plat pour son petit-fils.

 

Quel était votre objectif final avec cet exercice ?

Mon objectif correspond au résultat que je vois aujourd’hui, à savoir un sujet commun : les recettes de grands-mères et ce qu’elles ont à raconter sur nos familles et nos racines mais avec des styles très différents les uns des autres. Chaque épisode a sa propre personnalité car tout change, de la mise en scène aux personnages, ce n’est pas un format type reproduit sur plusieurs épisodes à l’image de la plupart des séries.

 

Vous avez lancé cette série en réalisant votre propre documentaire en vous mettant en scène avec votre grand-mère. Quel souvenir gardez-vous de cette expérience ? 

Le tournage était simple car je savais déjà comment j’allais procéder, par contre le montage était très difficile. J’avais beaucoup filmé, on a abordé beaucoup de sujets, et j’ai eu du mal à trouver le bon format. Et comme c’était un épisode pilote qui permet de servir de modèle pour les autres, il fallait absolument que je trouve la forme idéale.

 

Depuis, huit épisodes ont vu le jour avec des profils et des origines très différents les uns des autres. Qu’est ce qui les rassemble tous ?

Je dirais l’intimité, car il n’y a aucun filtre. Même si ce n’est pas notre grand-mère à la caméra, on a l’impression d’être avec elle et de la connaître, car elle est naturelle et oublie très vite la caméra. Chaque épisode est dans le vrai et nous transporte avec eux.

 

Certains viennent de Pologne, de Croatie, d’autres d’Égypte et du Maroc. Comment procédez-vous pour trouver ces personnes, ce sont elles qui viennent vers vous ?

Alors j’ai décidé de constituer un jury, dont je ne fais pas partie, avec des experts du patrimoine immatériel de la cuisine et de la réalisation. Les candidats présentaient leurs projets et les huit meilleurs étaient sélectionnés.

 

Pourquoi avoir choisi spécifiquement les grands-mères et pas les mamans ou les grands-pères ?

Je trouve qu’on a des relations plus simples et légères avec nos grands-parents car il y a une génération d’écart. Il y a moins d’enjeu, ce ne sont pas eux qui nous élèvent, alors qu’avec les parents il nous arrive de prendre une posture, il y a l’éducation et plein d’autres choses qui rentrent en compte.

 

Y-a-t-il de nouveaux épisodes prévus pour Grandmas Project ?

Oui jusqu’à l’été prochain, on sort un film par mois, donc on aura 15 films pour clôturer la saison 1. Et nous sommes toujours en recherche d’investisseurs potentiels pour préparer la prochaine saison. 

 

Parmi tous les épisodes, lequel vous a le plus marqué ?

C’est très dur à dire… C’est un peu comme ma grand-mère quand elle dit qu’elle aime tous ses petits-enfants de la même manière, et bien moi c’est pareil avec mes films, ils sont très différents mais je les aime tous !

 

1er épisode de Grandmas Project, où Jonas et sa grand-mère se mettent en scène :

Pour plus d'informations et suivre les autres épisodes, rendez-vous sur grandmasproject.org

chaichaifilms.com

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