Circulation(s) au 104 Paris : les jeunes photographes européens prennent le pouvoir

Les 2.000 mètres carrés du centre culturel du CENTQUATRE-PARIS accueille pour une 14e édition de Circulation(s), le festival de la jeune photographie européenne. Sous la scénographie du studio Bigtime et la direction artistique du collectif Fetart, le festival expose 24 artistes de 14 nationalités différentes et aux techniques de productions visuelles innovantes qui dépassent le simple cadre de la photographie.

La fluidité traverse également les thématiques abordées. Les identités et parcours queers s’incarnent, réaffirmant la nécessaire inclusivité et représentation. Les formes de l’impact colonial et de l’invisibilisation des minorités ethniques sont explorées. L’absurdité des autoritarismes est décortiquée et la protestation devient matière. L’intime comme le collectif sont politiques, et restent au cœur de notre programmation dans une volonté de montrer, de faire comprendre et de refléter la multiplicité des préoccupations de la scène photographique émergente.

 

 

 

 

 

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Focus sur l’Ukraine

Depuis 2019, le festival Circulation(s) met à l’honneur une scène photographique européenne émergente particulière. Après cinq précédents focus consacrés à la Roumanie, le Bélarus, le Portugal, l’Arménie et la Bulgarie, l’invitation donnée en 2024 prend tout son sens.

Au sein d’un territoire européen marqué par une guerre qui dure, le focus dédié à l’Ukraine révèle un aperçu d’un écosystème photographique qui n’a de cesse de s’adapter, de faire face, avec force et lucidité, aux enjeux identitaires, territoriaux et géopolitiques.

 

Dans le cadre de ce focus, les travaux de quatre jeunes artistes ukrainiens sont présentés. Chacun est imprégné par le vécu de l’invasion russe en 2022 et la guerre qui s’en est suivie.

Maryna Brodovska, qui a dû se cacher plusieurs jours au début du conflit dans une morgue mais entourée par des docteurs au sens de l’humour réconfortant. Lisa Bukreyeva, qui recolle et retravaille des images du quotidien des ukrainiens pour lutter contre l'invisibilisation et l’oublie. Yevheniia Laptii met en scène un conte de fée dystopique tristement devenu réalité avec l’arrivée des chars russes. Enfin, Dima Tolkachov explore les conséquences et les symptômes indirects de la guerre via des métaphores visuelles.

 

Masterclasses, workshops et braderie : deux mois d’une riche programmation

 

Durant ces deux mois de festival, de nombreux événements alimentent cette circulation photographique. La première journée ouverte au public - 6 avril - proposera des projections, lecture performée et visite d’exposition en compagnie des artistes ; mais également un DJ sets durant l’après-midi. Tous les week-ends à partir du 13 avril, il sera possible de se faire tirer le portrait par un ou une photographe professionel•le. Gratuites et ouvertes à tous, six masterclasses autour de la photographie s'établiront les 27 et 28 avril. Le week-end du 4-5 mai et 18-19 mai, deux workshops seront organisés. Une braderie d'œuvres des anciennes éditions de Circulation(s) viendra conclure - à prix doux - le festival les 1er et 2 juin. Pour retrouver la programmation complète, les tarifs et inscriptions, rendez-vous sur https://www.festival-circulations.com/