Pendant qu’en Espagne, on se rue dans les kiosques pour acheter son billet de Loterie, en Suède, on regarde Donald Duck à la TV. Tandis que beaucoup d’enfants grecs attendront que Saint-Basile leur apporte leurs cadeaux, le 1er janvier, à Sydney, ils partiront à la plage ou jouer au cricket. Envolez-vous pour un tour du monde des traditions de Noël, grâce à nos éditions locales.
Le chapon est dans le four, la casserole d’eau bout, prête à accueillir les tortellini qui finiront dans le bouillon qui parfume déjà la maison. Le panettone trône sur le buffet de la salle à manger, à côté des biscuits tout juste sortis du four. Goûtez aux traditions italiennes et replongez dans les gestes anciens, qui reprennent vie comme des rituels, aux côtés de notre édition milanaise.
Chaque 22 décembre en Espagne, la loterie de Noël marque le début des festivités de fin d’année. Une tradition qui se perpétue depuis le XVIIIème siècle et qui fait des dizaines de millions d’adeptes, alors que les résultats, diffusés à la télé, sur fond de chansons scandées par les enfants du collège San Idelfonso. En Catalogne, on sort le second degré et les « caganers », petites statuettes prises sur le vif en train de déféquer et placées dans la crèche de Noel, pour rendre l’avenir des personnes plus riches et fécond. Tentés par une veillée à Valence ou Barcelone ? Suivez les guides !
Dans les pays catholiques, la question du moment opportun pour échanger les cadeaux ne se pose guère, c’est le 25 décembre, un point c’est tout. Sauf en Grèce, où la réponse n’est pas si catégorique. Découvrez également les « kalanta », ces chants de Noël minutieusement préparés et offerts par les enfants, qui envahissent les rues des villes et villages grecs, accompagnés d’un triangle ou autre instrument de musique. Et que chacun se mette à chanter !
En Roumanie aussi, les chants de Noël, ou « colinde », sont l'une des coutumes les plus prisées. Elle consiste à annoncer l’arrivée des fêtes et chasser les mauvais esprits, en chansons ; les enfants étant récompensés par de l’argent et des sucreries (contre des noix et des pommes naguère). Attention, on dit que pour ceux qui ne veulent pas leur ouvrir par radinerie, s'annonce une mauvaise année. Retrouvez cette tradition et beaucoup d’autres sur notre édition de Bucarest.
Dans les foyers polonais, une nappe blanche est dressée et de la paille est glissée en-dessous, symbolisant à la fois l’étable où Jésus est né ainsi que la fragilité de la vie humaine. On rajoute généralement une place supplémentaire par rapport au nombre de convives, pour un invité de dernière minute mais pas seulement. Cette pratique, marquée par l’espoir et l’espérance, remonte aux temps des partages et insurrections de la Pologne, quand les familles espéraient le retour d’un proche, de prison ou de Sibérie. C’est la première étoile dans le ciel qui marque le début du repas. 12 plats, en référence aux 12 apôtres. Faites un petit détour par Varsovie pour vous imprégner de la magie d’un Noel à la polonaise.
En suédois, le mot « julklapp », utilisé pour désigner les cadeaux de Noël, et qui signifie « toquer à la porte », vient d’une ancienne tradition consistant à toquer et jeter les cadeaux de Noël à l'intérieur par la fenêtre. Chaque année depuis 1988, la Suède élit son cadeau de Noël l’année ou “årets julklapp” : le cadeau le plus tendance que vous serez certain de retrouver sous le sapin. Après le vélo électrique l’an dernier, c’est un vêtement de seconde main que vous aurez des chances de recevoir cette année. Intrigués par les traditions suédoises ? Notre édition de Stockholm a réalisé un superbe calendrier de l'Avent numérique qui les décrypte une à une, du 1er au 25 décembre.
Eloignons-nous un peu plus de l’Europe et apprenons à confectionner le « meghli », cet entremets libanais à la consistance gélatineuse et à base de poudre de riz et d’épices. On le prépare pour fêter la naissance d’un enfant. Dans la tradition libanaise, il semblerait que ses épices favoriserait la montée de lait. À Noël, il est fréquent d’en retrouver au menu pour célébrer la naissance de l’enfant Jésus.
Dans la grande pomme, c’est aujourd’hui le moment ou jamais d’aller faire un saut à Gramercy Park, l’un des deux parcs privés de la ville ouvert exceptionnellement le 24 décembre pour une heure, de 18h à 19h ! Les 364 autres jours de l’année, il n’y a que 400 clés numérotées et gravées qui permettent à leurs heureux propriétaires d’accéder au parc. Ces précieux sésames coûtent la modique somme de $2,000 auxquels il convient d’ajouter $7,500 de frais annuels. Découvrez cette tradition, qui reste méconnue, grâce à notre édition new-yorkaise.
Chez les catholiques de Bombay, en Inde, les plus aisés installent un sapin en plastique et une crèche mais tous décorent leur foyer d’une étoile qui brillera du 24 au soir jusqu’au 6 janvier. On se régale de “Guava Cheese” (une pâte de goyave), “Puffs coconut/Jaggery” (un feuilleté farci avec de la noix de coco râpée et du sucre non raffiné) et on les partage avec les voisins, quelle que soit leur religion (les Hindous en font de même pendant le festival de Diwali). Les jeunes terminent la nuit en allant danser dans un des gymkhanas (le gymkhana pour les Indiens est un endroit dans lequel les gens se retrouvent pour socialiser et faire du sport) jusqu’à l’aube. Pour un Noël indien tout en couleurs et saveurs, c’est par ici.
Down Under, beaucoup de familles vont à la plage pour profiter du soleil, nager, et jouer un peu au cricket. Le repas traditionnel de Noël australien n’est pas le dîner du 24 décembre, mais le déjeuner du 25. Ne soyez pas surpris s’il n’y a pas de dinde sur la table, la plupart des familles mangent du jambon, ou plus précisément une cuisse de porc rôtie glacée et parsemée de clous de girofles. Si l’envie d’un Noël au chaud vous tente, direction l’Australie.
Très bon voyage et joyeux Noël à tous nos lecteurs, d’ici et d’ailleurs !