Énergies renouvelables : que propose le gouvernement français ?

Le plan a été annoncé en février 2022, par Emmanuel Macron à Belfort. Une stratégie énergétique qui viendra soutenir une loi sur la production d’énergie attendue en 2024. A quelques jours de la COP 28 qui débutera le 30 novembre à Dubaï, ce plan arrive à point nommé. En France, la consommation d’énergie est composée à 37% de pétrole et 21% de gaz. L’objectif du gouvernement d’Emmanuel Macron est de viser  “ une économie plus sobre, plus efficace et approvisionnée de manière quasi-intégrale en énergies bas-carbone produites et maîtrisées sur notre sol ”. 

La nouvelle programmation énergétique de la France prend forme. En passant par la sobriété énergétique, l’idée est de réduire de 40 à 50 % la consommation d’énergie du pays d’ici 2050 en comparaison à 2021. Pour atteindre ces objectifs, un nouveau programme de réacteurs nucléaires sera lancé. 

Doubler la production des énergies renouvelables 

“Tous les réacteurs seront maintenus en exploitation tant que les exigences de sûreté seront strictement respectées et en recherchant des gains de puissance là où cela est possible”, c’est ainsi qu’ Emmanuel Macron annonce qu’un minimum de huit nouveaux réacteurs nucléaires EPR2, seront construits à l’horizon 2050. L’énergie nucléaire est dorénavant reconnue comme énergie verte par l’Union européenne. Cette énergie si importante dans la transition énergétique française, bénéficiera de nouvelles règles plus souples de la part de l’UE.

Les énergies renouvelables sont le fer de lance de cette stratégie énergétique, un focus sur l’éolien en mer et l’énergie solaire photovoltaïque est réalisé comme étant l’une des solutions du problème de réchauffement climatique. Une trentaine de parcs éoliens en mer seront construits en addition au seul parc actuellement en service à Saint-Nazaire. Un investissement sur le “repowering” sera également réalisé, c'est-à-dire que les anciennes éoliennes seront remplacées par de nouvelles plus puissantes, pour des capacités multipliées par 5 d’ici 2030 : “ La transformation à engager dans les trois prochaines décennies est d'une ampleur comparable à celle de la première révolution industrielle pour atteindre nos objectifs climatiques et assurer notre souveraineté énergétique ” a déclaré la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher. 

Un investissement des grandes entreprises qui doit augmenter

Afin d’atteindre ses objectifs, le gouvernement va devoir compter sur la collaboration des grandes entreprises françaises. Selon une étude mondiale de l’institut Capgemini, il y a trois fois plus de cadres dirigeants qui reconnaissent l’intérêt économique du développement durable, en comparaison à 2022. 63 % des cadres dirigeants reconnaissent cet intérêt, seulement 21 % de ces derniers partageaient cet avis en 2022. 

Même s'il y a une prise de conscience de la part des dirigeants des grandes entreprises, les investissements relatifs à cette cause n’augmentent pas mais stagnent. Sans une augmentation significative des investissements, l’impact des entreprises sera limité dans cette stratégie énergétique du gouvernement. L’institut de recherche Capgemini, constate que les investissements annuels dans cette optique ne représentent que 0,92 % du chiffre d’affaires des entreprises en 2023, 0,01 % de plus que les deux années précédentes. Selon Cyril Garcia, Responsable mondial des offres sustainability et de la RSE de Capgemini déclare : “ C’est le moment ou jamais pour les entreprises : seules celles qui auront investi suffisamment tôt et placé le développement durable au centre de leur stratégie seront en mesure d’en tirer véritablement profit.”.