

La pression fiscale est restée très élevée en France et en Italie en 2016. Les deux pays connaissent des prélèvements obligatoires parmi les plus élevés de l’Ocde. Comparatif.
La France et l’Italie font partie des pays avec un taux de pression fiscale des plus élevé de l’Ocde. C’est ce que révèle le dernier classement de l’organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Aussi, en 2016, la pression fiscale a représenté 45.3% du produit intérieur brut (PIB) français et 42.9% de celui italien. L’Hexagone se place alors comme le deuxième pays de l’OCDE à avoir les prélèvements les plus élevés, juste après le Danemark. L’Italie arrive quant à elle en sixième position.
L’organisation note néanmoins que la pression fiscale n’a pas connu la même évolution dans les pays au cours de ces trois dernières années. En effet, le taux de prélèvement reste relativement stable en France depuis 2013, oscillant d’une année à l’autre entre 45.2% et 45.3%. Au contraire, une légère amélioration est constatée en Italie : le taux s’élevait à 44.1% en 2013 contre 42.9% l’année passée.
Globalement, la pression fiscale a atteint des sommets dans l’ensemble des 35 pays de l’OCDE. Le ratio impôts/PIB ne cesse d’augmenter depuis 2009, période de pleine crise financière. Aussi, il a atteint un record historique en 2016 avec un taux de 34.3% du produit intérieur brut des pays membres, contre 34% en 2015. Les pays qui affichent les taux de pression fiscale les plus bas sont le Mexique (17.2%), le Chili (20.4%) et l’Irlande (23%).
France et Italie : des structures fiscales divergentes
La forte pression fiscale de la France et de l’Italie s’explique en grande partie par le haut niveau de leurs cotisations sociales, qui se situe dans les deux pays au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE. Aussi, les cotisations de sécurité sociale représentent 37% des recettes fiscales de l’Hexagone et 30% de celles du Belpaese, contre une moyenne de 26% dans les pays membres. L’impôt sur les sociétés se révèle quant à lui relativement bas : il participe à environ 5% des recettes dans les deux cas contre une moyenne de 9% dans l’ensemble de l’OCDE.
Mais les convergences des structures fiscales française et italienne s’arrêtent là. En Italie, l’impôt sur le revenu a joué un rôle important sur le haut niveau des prélèvements obligatoires. Bien plus qu’en France où cet impôt est comparativement peu élevé. En effet, l’organisation estime qu’il représente en moyenne 24% des recettes fiscales de ces pays membres, 26% pour celles de l’Italie et seulement 19% dans le cas français.
Autres différences notables : les prélèvements sur les salaires sont inexistants en Italie alors qu’en France ils représentent une part plus élevée que la moyenne de l’OCDE. De même pour ce qui concerne les impôts sur le patrimoine : l’Hexagone se situe encore une fois au-dessus. Tandis qu’ils représentent la même part dans les recettes fiscales italiennes que dans les recettes moyennes de l’ensemble des pays membres.
La France et l’Italie cumulent ainsi un haut niveau de prélèvements obligatoires avec des dettes publiques élevées. Une situation qui a poussé la Commission européenne, en milieu de semaine dernière, à les rappeler à l’ordre, estimant que leurs prévisions budgétaires, ainsi que celles de 4 autres pays, risquent de ne pas respecter les objectifs qui leur ont été fixés.
















































