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L’Italie veut obliger les personnels soignants à se faire vacciner

Vaccin contre la Covid-19 en Italie pour les soignantsVaccin contre la Covid-19 en Italie pour les soignants
Écrit par Juliette Haudidier
Publié le 9 avril 2021, mis à jour le 9 avril 2021

Le 31 mars, le gouvernement italien a annoncé une nouvelle mesure rendant obligatoire la vaccination contre la Covid-19 pour le personnel de santé travaillant en contact avec le public.

 

L’Italie, comme la France, est un pays historiquement « sceptique » vis-à-vis de la vaccination. C’est pourquoi, avant même le lancement de la grande campagne en décembre 2019, le gouvernement transalpin avait d’ores et déjà envisagé la possibilité de rendre le vaccin obligatoire pour les soignants. Giuseppe Conte était plutôt réticent à cette idée là, mais son successeur Mario Draghi a rendu cette mesure effective mercredi dernier.

Selon le site d’information Fanpage, l’obligation a été demandée par « les médecins, les infirmiers et les pharmaciens jusqu’au 31 décembre 2021 ». Mais plus largement, cette décision devrait s’appliquer « à toutes les catégories de travailleurs de la santé qui sont en contact avec les personnes fragiles et malades ».

Cet arrêté s’inscrit dans la continuité de la stratégie vaccinale du pays qui souhaite miser en priorité sur l’immunisation du personnel de santé. Bien que la majorité d’entre eux ait déjà reçu ses deux doses, l’exécutif a annoncé qu’il allait relancer les contrôles.

 

En cas de non-respect, des rappels à l’ordre sont prévus. Si ces démarches se révèlent être infructueuses, l’exécutif se réserve le droit de prendre des mesures plus strictes, comme l’explique le Corriere della Sera.

 

« La personne concernée peut être suspendue de son droit d’effectuer des tâches qui impliquent des contacts interpersonnels. L’employeur est alors chargé de lui trouver de nouvelles missions qui ne risquent pas d’alimenter la diffusion du SARS-CoV-2. Si ce changement de tâches n’est pas possible, l’employé peut être suspendu complètement, et pendant cette période, sa rémunération ne lui est pas due. »

 

Néanmoins cette nouvelle mesure a déjà suscité la colère de certains professionnels, qui reproche à l’État de vouloir s’immiscer dans un choix censé demeurer privé. 

Juliette Haudidier
Publié le 9 avril 2021, mis à jour le 9 avril 2021

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