Selon les directives européennes, l’Italie va bénéficier d’une aide d’environ 200 milliards d’euros pour relancer son économie durement touchée par la pandémie.
Pour rappel, l’Italie a enregistré le décès de près de 100.000 personnes depuis les premiers cas de Covid-19 en février 2020. De plus, l’inévitable confinement a conduit à une chute d’environ 9% du PIB du pays. Il est donc vital de relancer son économie afin d’affronter la crise. C’est pourquoi l’Union Européenne a promis une aide financière importante, et il semble inévitable que les procédures concernant les appels d’offres et les services publics soient allégées pour permettre au plus grand nombre d’en bénéficier.
Or, dans un rapport semestriel publié mercredi dernier par la Direction des enquêtes anti-mafia (DIA), l’agence émet un avertissement quant à l’arrivée massif d’argent public et la multiplication des projets d’investissements. En effet, le rapport affirme que «la grave crise sanitaire doit être considérée comme une grande opportunité pour les organisations criminelles toujours prêtes à élargir leurs affaires ».
La DIA appelle donc les pouvoirs publics à accroître leur vigilance notamment dans le domaine sanitaire. Cette dernière tire la sonnette d’alarme quant au risque d’infiltration mafieuse dans l’économie légale. Elle explique que les secteurs de construction ou de restructuration d’hôpitaux, mais aussi des pompes funèbres ou encore de gestion des déchets et produits médicaux représentent des opportunités d’investissements lucratives pour les organisations illégales. Enfin, le rapport insiste sur l’urgence d’une surveillance accrue et renforcée.
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