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Le nouveau guide du Routard Rome 2018

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Écrit par Bénédicte Bazaille
Publié le 12 octobre 2017, mis à jour le 13 octobre 2017

La nouvelle édition du guide du routard de Rome vient de sortir. L’occasion pour le Petit Journal de poser quelques questions à Géraldine Lemauf-Beauvois, responsable éditoriale et rédactrice du titre. 

Lepetitjournal.com de Rome : Bonjour Géraldine, le guide a l’air plus fin et plus aéré… a-t-il subi un petit lifting ?

Géraldine Lemauf-Beauvois : Le guide en effet a subi une petite cure de rajeunissement avec quelques transformations depuis 2 ans. Nous avons rajouté les coups de cœurs de l’équipe et des itinéraires étudiés selon le temps et l’envie de chacun. Des photos couleur au début ont été ajoutées pour guider les lecteurs dans leur choix d’itinéraire. Un énorme travail est aussi fait sur les plans, que nous améliorons d’année en année. Cartes générales, zooms, tout est pensé pour rendre la lecture la plus fluide possible.

Peux-tu nous parler des nouveautés de cette cuvée 2018 ? 

Lors de ma dernière visite, je suis tombée sous le charme du quartier Coppedè, un îlot architectural Art déco, à l’est de la villa Borghese. Non loin de là, j’ai visité également  la villa Torlonia, très intéressante pour son parcours historique. Le quartier du Prati, juste à côté du Vatican est aussi un quartier qui évolue. Même s’il reste résidentiel, il accueille de plus en plus des petits restos et des bars animés. Il change d’une année sur l’autre. Tout comme le quartier de l’EUR au sud de la ville qui a vu arriver le siège de la maison Fendi au palazzo della Civilità italiana. Avec cette installation, de nouvelles adresses se sont ouvertes. Tout ce quartier est très intéressant architecturalement et historiquement. Sa construction date de l’époque Mussolinienne pour cette fameuse exposition universelle en 1942 qui n’a jamais eu lieu à cause de la guerre.

Question restos, Rome, c’est toujours en mouvement et ça change d’une année sur l’autre.

Cette année, nous avons ajouté le marché central entièrement rénové dans la gare de Termini, avec ses petits stands alimentaires qui font tous envie. 

Nous avons aussi détaillé la balade qu’on peut en faire en vélo sur la via Appia, piétonnière le dimanche.

Quels sont les quartiers plébiscités par les touristes ? 

Les lecteurs sont toujours attirés par le centre historique et les monuments incontournables de la ville comme les visites du colisée, du forum romain, de la fontaine de Trevi et du Vatican. Sans oublier le Trastevere, synonyme de la dolce Vita pour nous, Français ! Certains quartiers ont émergé comme celui de Pigneto à l’est de San Lorenzo : un endroit branché pour les jeunes avec bars et cafés. Tout comme le quartier de Ponte Milvio au nord de la villa Borghèse, version plus chic. Mais globalement nos lecteurs aiment le centre-ville. Toujours difficile pour eux d’aller jusqu’au Maxxi, alors que le tramway les y emmène directement ! 

Trastevere

Comment procèdes-tu pour la mise à jour du guide ?

Pendant la réunion éditoriale avec le directeur de collection Philippe Gloaguen, on planifie le nombre de voyages par pays et par destination. Pour Rome, 2-3 voyages annuels, d’une quinzaine de jours chacun, sont nécessaires pour la réactualisation du guide. Les enquêteurs se partagent d’un commun accord la ville par quartiers. Notre principal outil, c’est le courrier de lecteurs (très abondant) mais aussi notre curiosité qui nous pousse à toquer aux portes, discuter avec les romains… et se perdre dans la ville. 

Le guide Rome sort en septembre précédant le millésime. Il faut prendre en compte le temps nécessaire pour la création du guide. C’est toute une chaine éditoriale qui se met en place avec de nombreux intervenants (cartographe, préparatrice, relectrice, éditeur, directeur de collection, compositeur, imprimeur). Parfois d’ailleurs, il est difficile pour nos lecteurs de réaliser qu’un guide ne se fait pas en une semaine… mais plutôt en 6 mois !

As-tu des interlocuteurs privilégiés à Rome ? 

Il n’y a plus depuis quelques années d’Office de tourisme à Rome et c’est très dommage pour les journalistes et tous ceux qui y viennent en reportage. Seulement des kiosques  disséminés dans la ville. Heureusement, je retrouve chaque année avec beaucoup de plaisir l’équipe de visiterome (www.visiterome.com). Ils connaissent Rome comme leur poche et sont hyper pointus dans leurs visites … et en français de surcroit !  Sans oublier leur gentillesse et leur disponibilité. Je glane aussi des infos à droite, à gauche sur place pour  les derniers tuyaux (ouvertures/fermeture des musées, adresses nouvelles à tester). 

Pour nos lecteurs que le métier d’enquêteur fait rêver, peux-tu nous dire quel est ton parcours ?

Après un bac littéraire, je me suis orientée vers des études d’histoire. J’ai obtenu un DEA d’histoire à Paris IV-Sorbonne. En parallèle, je suivais des cours d’histoire de l’art en auditeur libre à l’école du Louvre. Avant d’atterrir au Routard, j’ai fait de nombreux stages dans l’édition. Il a fallu une bonne dose de chance mais aussi du travail, car contrairement à ce qu’on croit, on travaille beaucoup ! Voyager implique aussi une bonne organisation professionnelle et personnelle.

Tous les enquêteurs ont des parcours différents, ce qui enrichit nos échanges et points de vue lors de nos réunions éditoriales.

Quand tu reviens à Rome, as-tu un rituel, une adresse où tu aimes revenir ?

Sans réfléchir, quel est : 

Ta vue préférée : la vue du parc depuis la villa Medicis

Ton monument préféré : question très difficile ! Le colisée pour le symbole de la ville et le palazzo Colonna pour le bâtiment, son histoire et ses jardins en plein cœur de Rome.

Ton coin de verdure préféré : le parc de la villa Borghese.

Ton glacier préféré : Gelateria La Romana via XX Settembre.

Routard Rome

 

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