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LE PETIT ALMANACH – Les grands moments de l’actualité 2011 en Italie

Écrit par Lepetitjournal Rome
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 5 janvier 2018

L'année 2011 a été riche en rebondissement politiques, émotion, commémoration et consécration. Vous avez manqué quelques-uns de ses grands moments ? Le Petit Almanach vous offre sur un plateau le meilleur de l'actualité italienne 2011

 

Les rebondissements politiques et économiques de l'année 2011

Il Popolo della libertà de Berlusconi perd les mairies de Milan et Naples (30 mai) : Lors des élections de mai 2011, le Popolo della Libertà perd ses bastions électoraux, dont Milan et Naples. Milan n'avait pas connu un maire de gauche depuis que Berlusconi était entré en politique en 1994.

source: ottoebasta.altervista.org

Référendum sur le nucléaire (12 et 13 juin) : Alors qu'il avait organisé un référendum sur les questions de la privatisation de l'eau, du nucléaire et de la justice, Silvio Berlusconi était convaincu que le quorum ne serait pas atteint, lui laissant carte blanche pour entériner les projets de lois concernés. Non seulement, la barre des 50% a été dépassée, mais en plus, les Italiens ont voté à près de 90% contre la privatisation de l'eau, la reprise du nucléaire et contre la réforme de la justice.

Fitch abaisse la note de l'Italie (le 7 octobre) : C'est sans surprise que la note de l'Italie a été abaissée par les agences de notation internationale. Cette décision a confirmé les difficultés du pays à s'installer comme un partenaire de confiance sur les marchés financiers.

Berlusconi présente sa démission à Giorgio Napolitano (9 novembre):  Affaibli par des défaites importantes, la majorité de Berlusconi s'est étiolée petit à petit pour finalement rendre les armes en ce début novembre. Face aux demandes des marchés financiers, l'Italie ne pouvait pas se permettre de garder un Président du Conseil sans une majorité assez forte pour imposer les réformes d'austérité nécessaires.

Mario Monti est le nouveau Président du Conseil (15 novembre) : Mario Monti devient le nouveau leader d'une Italie qui veut enrayer la crise de la dette. Réservé et très sérieux, il doit apporter ce que Berlusconi avait perdu, la confiance et l'impartialité. Il forme donc un gouvernement technocrate et entame immédiatement les réformes pour rassurer les marchés financiers.

Austérité et pleurs au Gouvernement (4 décembre) : Le plan d'austérité de 30 milliards de Mario Monti touche tous les secteurs et toutes les catégories sociales. Les retraites, les taxes sur l'essence, la hausse de la TVA, la création d'une taxe foncière ne font qu'assombrir les perspectives d'avenir d'Italiens déjà bien touchés par la crise. Les images de la Ministre du travail, Elsa Fornero en pleur, ont fait le tour des médias italiens.

Quand la société italienne s'est engagée, à tort ou à raison

Le drame de Lampedusa (à partir de février) : Alors que le printemps arabe frappe la Tunisie, l'Egypte puis la Libye, une petite île italienne au large de la Sicile est au c?ur des débats. Lampedusa voit débarquer des centaines d'embarcations précaires, surchargées d'hommes et de femmes qui ont profité de la chute des Etats arabes pour rejoindre les côtes européennes. Un situation que la population locale à bien du mal à gérer.

Se non Ora, quando ? (le 13 février) : Les Italiennes contre-attaquent et le font savoir. Ec?urées par le scandale du "Rubygate" et l'image dégradante que transmet cette affaire, les femmes transalpines organisent une grande manifestation dans tout le pays. Reprenant le titre d'un livre de Primo Levi du même nom (que l'on pourrait traduire par "maintenant ou jamais") elles ont réussi leur pari en rassemblant des femmes de tout âge et même des hommes dans les rues de Rome.

Les Black Blocs saccagent Rome (16 octobre) : En marge de la manifestation des Indignés d'Italie, un groupe de marginaux, des Black Blocs (anticapitalistes s'acharnant sur les symboles de la mondialisation) ravagent littéralement la Via del Corso et ses enseignes bancaires et grands magasins. La ville est sous le choc.

2011, du bonheur et des larmes

Roberto Vecchioni courronné au festival San Remo (le 23 février) : Ce monstre sacré de la chanson italienne a remporté le trophée grâce à son titre Chiamami ancora amore. Chanteur-compositeur, parolier, écrivain et enseignant d'italien, Vecchioni est le prototype de l'artiste complet et talentueux. Après quarante ans de carrière, il est enfin récompensé.

Un bel accueil pour Habemus Papam (avril) : Présenté à Cannes, le dernier film de Nanni Moretti a fait le tour du monde. L'histoire d'un pape indécis face à sa récente élection, interprété par l'excellent Michel Piccoli, a aussi eu un franc succès en Italie.

La Béatification de Jean-Paul II (1er mai) : "Santo Subito" criait la foule place Saint-Pierre lors de la mort du pape Jean-Paul II en 2005. À défaut d'une sanctification, le Polonais a été canonisé seulement six ans après sa mort.

Le Milan AC est champion d'Italie (mai) : Au terme d'une saison maitrisée de bout en bout, le Milan AC remporte leur 18ème "scudetto", et devient de nouveau champion d'Italie.

Vasco Rossi prend sa retraite (le 18 mai) : C'est un choc pour les fans de Vasco Rossi à l'annonce de son départ à la retraite pour fin 2011. Après 30 ans de carrière, Vasco Rossi a décidé de quitter la scène au grand dam de ses millions de fans qui le supplient de continuer.

Mort dans le Giro d'Italie (le 10 mai) : Le coureur belge, Wouter Weylandt, décède pendant une étapes du Tour d'Italie. Les organisateurs du Tour voulaient faire de l'édition 2011 une qui pourrait rivaliser avec le Tour de France. Si les grands cols ont ainsi accru la difficulté du parcours, les descentes sur de petites routes de montagnes se sont révélées extrêmement dangereuses.

150 ans de l'Italie (le 2 juin) : C'est l'anniversaire des 150 ans de l'unification des provinces en un Etat et une nation. Toute l'année ont été organisés des évènements commémoratifs, des concerts, des expositions. Garibaldi, Victor Emmanuel II, Cavour ou Mazzini furent ainsi particulièrement célébrés le 2 juin, jour de la fête nationale italienne.

Marco Simoncelli est mort (23 octobre). Digne représentant, avec Valentino Rossi, de la génération dorée des motards italiens, Marco Simoncelli s'est éteint. Décédé tragiquement lors d'une chute sur le circuit de Sepang en Malaisie, il laisse derrière lui une Italie en deuil.

Inondations à Gênes, Naples et Messine (novembre 2011).En Ligurie, Campanie et Sicile, novembre a rimé avec intempéries. En seulement quelques heures, des précipitations de plusieurs mois se sont abattues sur ces régions qui n'ont pu que constater les dégâts. Les conséquences sont dramatiques avec plus d'une douzaine de mort et des dommages matériaux importants.

Jean-Marie Cornuaille (www.lepetitjournal.com/rome) Mardi 13 décembre 2011

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Publié le 13 décembre 2011, mis à jour le 5 janvier 2018
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