Huit nouvelles expositions à ne pas manquer à Rome en décembre

Giambattista Marino : Dialogue baroque entre arts et poésie | Galerie Borghèse

L’exposition Poésie et peinture au XVIIe siècle. Giambattista Marino et la merveilleuse passion explore la relation féconde entre les arts visuels et la poésie baroque. Centrée sur la figure du poète italien Giambattista Marino, célèbre pour son recueil de 624 compositions poétiques, La Galeria (1619), cette rétrospective dévoile un “musée imaginaire” mêlant mythologie et sacré. À travers un parcours en quatre sections, elle met en lumière son admiration pour les grands maîtres comme Caravage, Guido Reni ou Nicolas Poussin. Des œuvres emblématiques, telles que le Massacre des Innocents, illustrent l’interaction entre clair-obscur pictural et lyrisme poétique, tandis que le face-à-face entre Adone et des chefs-d’œuvre religieux évoque l’ambivalence du baroque. L’exposition, une véritable plongée dans l’esprit de Marino, interroge les tensions esthétiques et spirituelles de son époque.
Jusqu’au 19 février 2024 - Piazzale Scipione Borghese, 5.

Niki Berlinguer : La dame des tapisseries | Villa Torlonia

Organisée dans l’élégante Casina delle Civette de Villa Torlonia à Rome, l’exposition Niki Berlinguer. La dame des tapisseries rend hommage à cette figure emblématique de l’art textile du XXe siècle en explorant le travail de cette artiste visionnaire que l’on surnomme “la grande dame italienne des tapisseries”. À travers un parcours immersif, la rétrospective dévoile des chefs-d’œuvre mêlant tradition et modernité dans lesquels Niki Berlinguer réinterprète des œuvres de maîtres tels que Paul Klee, Vincent van Gogh ou Renato Guttuso. Ses tapisseries témoignent d’une créativité personnelle et audacieuse, intégrant l’ancienne technique du petit point avec des influences contemporaines. En parfaite harmonie avec l’architecture Art Nouveau de la Casina, ces œuvres dialoguent avec les espaces, enrichis de contenus multimédias, notamment la dernière interview de l’artiste réalisée en 1994. Une occasion unique de redécouvrir une pionnière qui a su inscrire l’art textile dans la modernité, tout en gardant une identité graphique singulière.
Jusqu’au 6 avril 2025 - Via Nomentana, 70.

Caravage : Le portrait dévoilé | Palais Barberini

Présentée dans la prestigieuse Sala Paesaggi du Palais Barberini à Rome, l’exposition Caravage : Le portrait dévoilé révèle pour la première fois au public le Portrait de Monseigneur Maffeo Barberini, une œuvre exceptionnelle attribuée au maître du clair-obscur. Rare incursion de Caravage dans l’art du portrait, ce tableau, conservé pendant des décennies dans une collection privée, est d’une puissance saisissante. Attribué par le critique Roberto Longhi en 1963, il illustre le talent du peintre pour capturer l’humanité dans toute sa complexité. Maffeo Barberini, qui deviendra le pape Urbain VIII (1623-1644), y est représenté dans une mise en scène à la fois sobre et monumentale, baigné d’une lumière dramatique qui magnifie chaque détail de son expression intense et de ses vêtements aux reflets métalliques. Cette rétrospective unique met en lumière un volet méconnu de l’œuvre de Caravage, tout en offrant un éclairage scientifique et critique sur l’une des figures clés de l’histoire de l’art.
Jusqu’au 23 février 2025 - Via delle Quattro Fontane, 13.

Francesco Clemente : Âme nomade | Palazzo Esposizioni

Au cœur du Palazzo Esposizioni à Rome, l’exposition Francesco Clemente : Âme nomade propose un voyage inédit à travers l’univers mystique et introspectif de cet artiste napolitain contemporain de renom. Conçue comme une installation immersive, elle se déploie dans la rotonde et sept salles adjacentes, réunissant des œuvres monumentales et emblématiques telles que les Tentes (2013) et les Drapeaux (2014). Deux salles entièrement dédiées à des fresques murales réalisées in situ viennent enrichir cette rétrospective unique. Inspiré par la tradition indienne et orientale, Francesco Clemente explore ici des thématiques spirituelles, métaphysiques et érotiques, avec un usage saisissant de la couleur. Ce parcours visuel et sensoriel reflète l’idée d’une âme nomade, mêlant références culturelles et introspection intime. L’exposition est accompagnée d’un catalogue richement illustré et d’un programme culturel varié, afin d’approfondir la vision artistique de cet incontournable maître contemporain.
Jusqu’au 30 mars 2025 - Via Nazionale, 194

Guglielmo Marconi : Voir l'invisible | Institut VIVE

L’exposition Guglielmo Marconi. Voir l’invisible célèbre l’héritage du pionnier de la radio et de la télégraphie sans fil, à l’occasion du 150e anniversaire de sa naissance. Hébergée au Vittoriano et au Palazzo Venezia, cette rétrospective propose un parcours immersif en huit sections, explorant le génie scientifique, l’entrepreneur visionnaire et l’homme de paix qu’était Marconi. À travers des centaines d’archives, de films et d’objets provenant de prestigieuses institutions internationales, l’exposition met en lumière ses inventions révolutionnaires, notamment son rôle dans le sauvetage du Titanic, tout en dévoilant des aspects plus intimes de sa vie. Un voyage captivant à la découverte d’un esprit curieux et novateur, toujours ancré dans son Italie natale.
Jusqu’au 25 avril 2025 - Piazza San Marco, 49
 

 

Göbeklitepe : L’énigme d’un lieu sacré | Parc archéologique du Colisée

Organisée au deuxième niveau du Colisée à Rome, l’exposition Göbeklitepe : L’énigme d’un lieu sacré plonge les visiteurs dans l’histoire fascinante de ce site archéologique néolithique, situé en Turquie et inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2018. Avec des structures monumentales datant de 9.500 à 8.200 avant Jésus Christ., Göbeklitepe est considéré comme le plus ancien lieu de culte monumental connu, redéfinissant notre compréhension des premières civilisations humaines. L’exposition met en lumière les impressionnants piliers en forme de T ornés de gravures animales et de motifs symboliques, révélant la complexité des croyances religieuses préhistoriques. Grâce à des reproductions tridimensionnelles, des contenus multimédias et des conférences, les visiteurs peuvent explorer ce site qui, selon les archéologues, aurait pu jouer un rôle clé dans la transition vers des sociétés sédentaires. Une expérience immersive et unique, célébrant trente ans de fouilles à Göbeklitepe et ouvrant une réflexion sur les origines de la civilisation.
Jusqu’au 2 mars 2025 - Piazza del Colosseo, 1
 

Tiziano, Lotto, Crivelli et Guercino : chefs-d'œuvre de la Pinacothèque d'Ancône | Musées Capitolins

Organisée dans les prestigieuses salles du Palazzo dei Conservatori aux Musées Capitolins à Rome, l’exposition Tiziano, Lotto, Crivelli et Guercino : chefs-d’œuvre de la Pinacothèque d’Ancône célèbre les trésors de l’art sacré italien à l’occasion du Jubilé 2025. Parmi les pièces maîtresses, la monumentale Pala Gozzi (1520) de Tiziano Vecellio, une œuvre iconique de la Renaissance vénitienne, mise en dialogue avec cinq autres chefs-d’œuvre, tous imprégnés de spiritualité. Parmi les peintures visibles dans l’exposition, figurent La Circoncisione d’Olivuccio Ciccarello, La Vierge à l’Enfant de Carlo Crivelli, où se mêlent virtuosité et mysticisme, ainsi que la dramatique Crocifissione de Tiziano, représentation poignante de la souffrance humaine. L’exposition présente également La Pala dell’Alabarda de Lorenzo Lotto ainsi que L’Immaculée Conception de Guercino, une œuvre monumentale dans laquelle la figure de la Vierge se détache sur un paysage marin évoquant les côtes d’Ancône. Ces tableaux témoignent de l’effervescence artistique qui anima la région des Marches entre le XVe et le XVIIe siècle, tout en offrant aux visiteurs un aperçu unique du rôle central de l’art sacré dans l’histoire culturelle italienne. Une occasion exceptionnelle de découvrir ou redécouvrir ces trésors, avant leur réinstallation dans la Pinacothèque d’Ancône, en cours de réaménagement.
Jusqu’au 30 mars 2025 - Piazza del Campidoglio, 4.

Le Guerchin : L’Ère Ludovisi à Rome | Scuderie del Quirinale

L’exposition Guerchin. L’Ère Ludovisi rend hommage à l’art baroque du XVIIe siècle et à l’influence décisive du mécénat Ludovisi. Jusqu’au 26 janvier 2025, la Scuderie del Quirinale propose un voyage au cœur de la brève mais éclatante papauté de Grégoire XV (1621-1623). Cette période, marquée par l’union du pouvoir politique et de la création artistique, fut essentielle pour le jeune Giovanni Francesco Barbieri, dit Guerchin, qui devint le peintre favori du pape Ludovisi. L’exposition illustre son rôle clé dans le développement du baroque à travers 122 œuvres, issues de 68 musées internationaux, dont des peintures, sculptures et objets d’art signés par Guerchin, Guido Reni, Bernin, Van Dyck ou encore Poussin. Déployée en dix sections, l’exposition permet également d’admirer la collection Ludovisi, célèbre pour ses marbres antiques et ses peintures du XVIe siècle.
Jusqu’au 26 janvier 2025 - Via Ventiquattro Maggio, 16.