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Le conte de fée de Noël de Simona Baldelli

Simona BaldelliSimona Baldelli
Écrit par Michela Micheli
Publié le 26 décembre 2020, mis à jour le 26 décembre 2020

Conte de fée de Noël est le dernier livre écrit par Simona Baldelli, finaliste du prix Italo Calvino 2012 et lauréate du prix littéraire John Fante 2013. Édité par Sallerio, le roman raconte l’histoire d’un funambule qui, à quelques semaines de Noël, à l’aube d’un jour gris et sombre, décide de traverser sur le câble la distance qui sépare le balcon d’une bibliothèque du clocher d’une église délabrée. Son nom ? L’Homme de l’air.  Avec une écriture ironique et élégante, l’auteur souligne l’importance des rêves et leur rend la valeur qu’ils méritent. Tout s’arrête brusquement et la petite ville retient son souffle. Sa fille, bibliothécaire, les pompiers et les passants, accourent pour lui porter secours.

 

 

Le Petit Journal de Rome : Pourquoi avez-vous décidé de raconter cette histoire?

Simona Baldelli : Je n’ai pas décidé, c’est arrivé. Il y a quelques années, c’était en octobre 2014, alors que j’écrivais un autre romain, j’ai senti qu’un homme plus jeune était assis à côté de moi. “Je suis un ancien funambule, me dit-il, et je veux faire une dernière traversée de 175 mètres, la distance séparant le balcon de la bibliothèque municipale et le clocher d’une église en ruine dans la petite ville où je vis.  S’il vous plaît, racontez ce voyage.” Je n’ai pas pu m’empêcher de répondre à cette demande.

 

Le Petit Journal de Rome : Quel est le vrai message du livre ?

Simona Baldelli : Je crois qu’il y a autant de livres que de lecteurs, donc il peut donc y avoir autant de messages que  de lecteurs. Mon principal message était de dire que rien n’est jamais fini.  Même quand nous pensons que nous sommes arrivés à la fin du voyage, même lorsque l’horizon semble se fermer, il y a la possibilité de s’étonner encore, d’apprendre quelque chose de nouveau, ou d’enseigner qu’il faut aller au-delà des limites que l’on se pose. Nous sommes sans limite.

 

Le Petit Journal de Rome : Devrions–nous  prendre exemple sur “l’homme de l’air” ? 

Simona Baldelli : Mon funambule accomplit cet exploit en dépit de toute raison, logique,  convenance. Il ne se rend pas compte de ce qu’il fait.  Il ne renonce pas, il se contente de l’horizon qui a été dessiné autour de lui. Il nous encourage à nous battre pour ce qui nous rend heureux. Il me semble que c’est un très beau message de force et de ténacité, avec une ouverture sur le possible et l’impossible. Et si on nous indique le chemin du bonheur, même s’il est aussi dangereux et risqué  qu’un fil d’acier, il faut le suivre. Après tout, qu’avons-nous à perdre ?

Michela Micheli
Publié le 26 décembre 2020, mis à jour le 26 décembre 2020

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