

De l’art de la photographie contemporaine à la naissance du caravagisme, voici une sélection de cinq expositions à découvrir et apprécier en février dans la capitale.
Ricreazione - Marco Lanza à la Noema Gallery (26 janvier – 25 février 2023)
Dans le quartier de Prati, la Noema Gallery présente l’exposition Ricreazione (Recréation) de Marco Lanza organisée par Chiara dall’Olio. Présenté à la foire Paris Photo en novembre 2022, le projet de Marco Lanza organisé autour de la photo dite « vernaculaire » s’installe à Rome pour un mois, jusqu’au 25 février.
Ce style de photographie est de plus en plus prisé par les artistes et les collectionneurs d’art. Photos trouvées dans les marchés aux puces, les greniers ou transmises de générations en générations, toutes celles-ci, non considérées comme art et à usage initialement personnel, sont récupérées et réinterprétées. Scène de vie quotidienne, de vacances, de travail ou encore de loisirs divers, Marco Lanza a acquis quelques milliers de photos pour développer son œuvre.
De manière originale, il s’est arrêté sur quelques détails de ces clichés en les découpant, créant ainsi des espaces géométriques vides dans les photos d’origine. Il s’empare ainsi d’histoires singulières et individuelles et en propose une nouvelle lecture à travers le détail découpé ou bien le reste de la photo, à moitié vide.
Cette exposition prend place dans la galerie Noema, galerie d’art initialement milanaise ouverte à Rome en 2022.
Jusqu’au 25 février 2023 - Via Bu Meliana, 4
Du mardi au vendredi, de 15h30 à 19h30 (fermé les dimanche et lundi)
Le samedi, de 10h30 à 13h00
Entrée libre

Colori dei Romani — Centrale Montemartini (jusqu’au 12 mars 2023)
L’exposition Colori dei Romani (Couleur des romains) est à voir avant le 12 mars, après deux ans à la Centrale Montemartini. Portant sur l’art de la mosaïque dans la cité romaine, elle propose de nombreuses pièces datant de l’antiquité ainsi que des fresques et des sculptures pour récréer au plus près, le mobilier et l’organisation des pièces d’origines.
Apposés à ces œuvres, on trouve divers documents d’archives ainsi que des photos permettant de découvrir et comprendre le contexte historique de la création de ces œuvres, qui a marqué l’urbanisation et la transformation de Rome dans les années 800, ainsi que leur découverte.
L’exposition se divise en quatre sections. La première se concentre sur l’histoire et la technique des mosaïques chez les Romains, la seconde sur des pièces plus luxueuses qui marquaient certains lieux de la cité antique. La troisième se focalise sur l’exemple de la Basilique Hilariana, découverte vers 1890, qui montre l’usage de la mosaïque concordant avec les fonctions de l’édifice. Enfin, la quatrième section porte sur les mosaïques funéraires dans les banlieues de Rome.
Jusqu’au 12 mars 2023 - Via Ostiense, 106
Du mardi au dimanche, de 09h00 à 19h00 (fermé le lundi)
Entrée 10€ (9€ pour les résidents de Rome) - Réduit 9€ (8€ pour les résidents de Rome)
WIRED — Sam Taylor Johnson à la Galleria Lorcan O’Neill (16 décembre 2022 – 25 mars 2023)
Photographe londonienne, Sam Taylor-Johnson présente l’exposition WIRED à la galerie Lorcan O’Neill située au cœur du quartier Regola.
Avec sa série d’autoportraits, Sam Taylor-Johnson s’illustre dans le parc américain Joshua Tree, voisin de la colline d’Hollywood. Dans ses clichés, elle est suspendue par divers câbles et grues qui dénotent à travers ce décor naturel. L’artiste a voulu garder ce côté brut pour exprimer les fragilités de l’être humain, fragilités qu’elle met plus ou moins en valeur au travers de l’exposition.
Photographe de renom, Sam Taylor-Johnson est également exposée au Louvre en ce moment au sein de l’exposition Les Choses : Histoire de la nature morte.
Jusqu’au 25 mars 2023 - Vicolo de' Catinari, 3
Du mardi au samedi, de 11h00 à 19h00 (fermé les dimanche et lundi)
Entrée libre

Orazio Gentileschi e l’immagine di San Francesco. La nascita del caravaggismo a Roma —Palais Barberini (27 janvier – 10 avril 2023)
Le Palais Barberini met en lumière, à travers l’exposition Orazio Gentileschi e l’immagine di San Francesco. La nascita del caravaggismo a Roma organisée par Giuseppe Porzio et Yuri Primarosa, une œuvre d’Orazio Gentileschi, San Francisco in estasi (Saint François en extase) et propose une approche intéressante de la naissance du caravagisme.
Exposé pour la première fois, ce tableau de Gentileschi a été réalisé au même moment que le procès qui lui a été intenté par Giovanni Baglione. Visant également le Caravage, ce procès à propos de l’attribution d’une toile, puis de diffamation, avait retenti en Italie en 1603.
Aussi, Gentileschi et Le Caravage étant proches, le second a influencé, inspiré et instruit le premier, permettant aux œuvres de témoigner de la naissance du caravagisme à Rome.
Aux côtés du tableau San Franscisco in estasi, il est possible d’admirer de nombreuses autres œuvres inscrites dans ce courant caravagiste, ainsi que des œuvres du Caravage lui-même. La rétrospective se concentre sur les chef-d’œuvres de Gentileschi, du Caravage mais également de Lodovico Cigoli, parmi lesquelles le San Fransisco in preghiera (Saint François en prière) qui est exposée.
Jusqu’au 10 avril 2023 - Via delle Quattro Fontane, 13
Du mardi au dimanche, de 10h00 à 19h00 (fermé le lundi)
Entrée 12€ (disponible 20 jours) – Réduit 2€ (Palazzo Barberini et Galerie Corsini disponible 20 jours) – Entrée gratuite mineurs
La movida : Spagna 1980-1990 – Miguel Trillo au Musée de Rome du Trastevere (20 janvier – 30 avril 2023)
Pour la première fois de sa carrière, le photographe espagnol Miguel Trillo expose en Italie à Rome, au Musée de Rome à Trastevere jusqu’au 30 avril 2023. Photographe de renom, il présente pour cette exposition le projet La movida : Spagna 1980-1990, exposition pionnière d’une série de rétrospectives organisées par l’Ambassade d’Espagne en Italie.
Pour celle-ci, Miguel Trillo investit le mouvement espagnol de la Movida. Né dans les années 1980, ce mouvement de libération s’installe après la dictature de Franco et marque un essor culturel, ainsi qu’une imagination et une création abondante sur la scène culturelle espagnole, notamment en musique. Toutefois, au lieu de s’intéresser aux artistes, Miguel Trillo tourne son objectif sur le public pour prendre des clichés de tous ces jeunes espagnols en concert dans les années 1990.
Jusqu’au 130 avril 2023 - Piazza S. Egidio 1/b
Du mardi au dimanche, de 10h00 à 20h00 (fermé le lundi)
Entrée 7€50 – Réduit 6€50 – Entrée gratuite mineurs
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