Les résidents étrangers à Milan ont doublé en 15 ans, établissant une nouvelle géographie de la ville. A chaque nationalité son quartier, en fonction du prix au mètre carré. Et le Français dans tout ça ?
Les étrangers résidents à Milan ont doublé de 2000 à aujourd’hui, passant de 8,6% à 19,5%, selon l’étude tout juste publiée du groupe immobilier Homepal qui a analysé une partie des habitations des étrangers en vue de dessiner une carte où à chaque quartier correspond la nationalité de ses habitants. Parmi eux, plus d’un tiers provient d’Asie, 24 % de l’Afrique et 21 % de l’Union européenne.
La capitale lombarde est bien loin des 45 % d’étrangers présents à Londres mais affiche un taux élevé par rapport à Rome (13%), Turin ou Florence (15%).
Et à chaque communauté sa zone préférée, notamment en fonction du prix au mètre carré. Aussi, certains quartiers se révèlent largement plébiscités par la communauté étrangère, avec parfois la présence d’un étranger sur trois (comme à Loreto, Farini ou Dergano). D’autres au contraire, restent « italiens » : on compte moins d’un étranger sur dix dans les quartiers de Tortona, Pagano, XXII Marzo, Washington et Portello.
Ces dernières années, certaines zones ont carrément été envahies par les populations étrangères, à l’instar de via Padova et le quartier NoLo (de 10 à 36 % en 17 ans), Affori (de 9 à 29 %) ou encore la Comasina (de 5 à 32%).
Les quartiers de Milan par habitant
Homepal indique que les individus d’origine africaine restent concentrés vers les quartiers situés derrière Porta Venezia, le Scalo Romana et Selinunte où les prix au mètre carré sont inférieurs à 2.500 euros. Ceux originaires de l’Union européenne privilégient les quartiers « exclusifs » : Portello, Porta Nuova et Citylife. « Ils aiment les jardins et les terrasses et achètent même à des prix supérieurs à ceux du marché », précise l’étude. Les américains – ils ne représentent que 0,3% de la population milanaise – investissent le centre, vers le Duomo et Brera.