La guerre en Ukraine pèse sur les prévisions de croissance du PIB mondial, abaissées à 3,6% cette année. L’Italie et l’Allemagne sont les plus touchées par la dégradation.
La guerre en Ukraine a considérablement assombri les perspectives de l’économie mondiale, confirme le FMI dans ses prévisions actualisées à l’occasion de ses réunions de printemps. L’organisme international compare le conflit à des effets semblables à «des ondes sismiques émanant de l'épicentre d'un tremblement de terre». Entre la flambée de la hausse des prix et les problèmes d’approvisionnement énergétique générés, le FMI table sur une croissance mondiale de +3,6% en 2022, contre +4,4% en janvier.
Les pays de la zone euro sont durement frappés avec des prévisions dégradées à +2,8%, contre +3,9% en janvier. Pour l’Italie, fortement dépendante de la Russie pour l’approvisionnement en énergie, la prévision de croissance est amputée de 1,5 point à +2,3% cette année (contre +3,8% en janvier). Pire pour l’Allemagne, qui voit sa prévision de croissance abaissée de 1,7 point à 2,1%.
La croissance de la France a quant à elle été ramenée à 2,9%.
Les prévisions du FMI pour l’Italie
Dans le détail des prévisions pour l'Italie, le FMI écrit que la dette publique s'élèvera à 150,6 % du PIB en 2022 et à 148,7 % en 2023. En 2027, le ratio dette/PIB sera de 142,9 %, alors qu’en 2021, il s'était établi à 150,9 %. Quant au déficit, il tombera à 6,0 % cette année, contre 7,2 % en 2021, et tombera à 3,9 % en 2023. Le chômage devrait passer de 9,5 % l'an dernier à 9,3 % cette année, mais remonter à 9,4 % l’année prochaine. Le chômage italien est supérieur à la moyenne de la zone euro, où des taux de 7,3 % et 7,1 % respectivement sont attendus pour cette année et l'année prochaine.
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