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Gorillas quitte le marché italien et ses 540 employés

Un sac en papier avec le logo gorillasUn sac en papier avec le logo gorillas
@visuallert, Unsplash
Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 5 juillet 2022, mis à jour le 6 juillet 2022

Avec la fin des restrictions sanitaires, la start-up allemande a choisi de ne se concentrer que sur les marchés les plus rentables, excluant ses consommateurs et travailleurs italiens.

 

« Tu sei veloce, ma noi di più » (en français « Vous êtes rapide, mais nous le sommes davantage »).
Avec ce slogan, la start-up berlinoise de magasinage à domicile avait conquis l’Italie. Prétendant livrer les marchandises commandées à la porte de ses clients en seulement 10 minutes, la plateforme a expérimenté une croissance exponentielle depuis sa création au printemps 2020, bénéficiant des restrictions sanitaires mondiales jusqu’à atteindre une valeur de près de 3 milliards d’euros. En effet, la start-up a su se rendre indispensable en période de confinement en offrant un service de livraison pour plus de 2000 produits d’épiceries, et ce pour des frais de livraison très compétitifs.

Gorillas est arrivée en Italie il y a à peine plus d’un an, et opérait dans 5 villes : Milan, Rome, Turin, Bergame et Florence. L’entreprise offrait donc un emploi mais également une assurance maladie, une assurance accident et des congés payés à ses salariés, se distinguant des autres plateformes de livraison telles que UberEats ou encore Deliveroo.

Avec la fin, ou du moins la très forte atténuation des restrictions sanitaires, la start-up a vu ses revenus chuter et a entamé une profonde restructuration de ses activités, l’amenant à se concentrer sur ses cinq marchés les plus rentables, dont elle tire plus de 90% de ses revenus : la France, les Etats-Unis, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et l’Allemagne. Ainsi, le 24 juin Gorillas annonçait se retirer du marché belge et aujourd’hui c’est l’Italie qui voit les procédures de licenciement et de liquidation s’enclencher. Ce retrait soudain de la start-up pourrait s’étendre à d’autres marchés, en Espagne ou au Danemark par exemple, où les rumeurs courent déjà.
La société a annoncé avoir déjà fermé les entrepôts de Rome, Bergame et Milan, et prévoit de fermer les autres dans les prochaines semaines. Les 540 travailleurs italiens concernés, dont 75 étaient en CDI, se trouvent donc confrontés à une situation alarmante, et avec très peu de recours syndicaux.

 

Zora Decoust

lepetitjournal.com Milan
Publié le 5 juillet 2022, mis à jour le 6 juillet 2022

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