Le 26 septembre, la communauté d’affaires franco-italienne, en présence du Consul général de France à Milan Cyrille Rogeau, s’est retrouvée à l’occasion de l’évènement « Retour aux Affaires », organisé par la Chambre de commerce et de l’industrie France Italie. L’invitée d’honneur, Fiorella Passoni, PDG d’Edelman en Italie, a comparé la France et l’Italie au regard du Trust Barometer 2019.
La communauté d’affaire franco-italienne s’est réunie sous le signe de la confiance lors de son « Retour aux Affaires ». En illustrant le Trust Barometer 2019, Fiorella Passoni, PDG d’Edelman en Italie, a disséminé des lignes de conduite que les entreprises doivent activer, dans un contexte où la confiance qui leur est accordée est élevée et où elles se voient de plus en plus appelées à faire valoir leur rôle et engagement au service de la société.
La recherche, menée depuis 19 ans par Edelman, agence internationale de conseil et communication, est présentée chaque année au World Economic Forum de Davos. L’étude, réalisée en ligne dans 27 pays, porte sur 33.000 répondants. Parmi eux, 15% représente un public averti, considéré comme « élite », 85% est entendu comme grand public.
Et selon la tendance générale, le public informé résulte plus confiant dans les institutions à l’étude – Gouvernement, ONG, Médias, Business - que la population générale avec un écart de 16 points au niveau mondial, 18 points en France, mais seulement 7 points en Italie. Si les Pays-Bas ont toujours été le pays européen bénéficiant du taux de confiance le plus élevé (67%), la France jouit d’une confiance moyenne de 59%, l’Italie de 53%, contre une moyenne mondiale de 63%.
« Mon employeur », une institution refuge
Le trust barometer 2019 souligne l’émergence de « mon employeur » comme institution digne de confiance. « C’est le business aujourd’hui qui doit guider les changements, et non plus le gouvernement », affirme Fiorella Passoni. En témoigne les chiffres : 21 des pays sur 27 voient augmenter la confiance dans le système « entreprise » : 53% accorde sa confiance à cette institution en Italie. Ils sont 50% en France, soit 7 points de plus qu’en 2018.
A l’inverse, la confiance attribuée au Gouvernement est en perte de vitesse, ce qui traduit un problème de crédibilité de ce dernier. Si elle a gagné 16 points en Italie (43%) – l’étude a été réalisée durant le gouvernement Di Maio, Salvini, Conte-, elle demeure légèrement sous la moyenne mondiale (47%). Avec 32% de confiance accordée au gouvernement, la France affiche une moyenne nettement plus faible (l’étude a été réalisée durant le mouvement des Gilets jaunes, en janvier 2019).
Rôle moteur du chef d’entreprise
Les entreprises se placent donc sur une excellente dynamique. Et l’employeur est toujours davantage considéré comme un acteur de confiance, pouvant donner les moyens concrets d’agir. Aussi, les chefs d’entreprise sont attendus pour conduire le changement attendu. En Italie, 66% des personnes interrogées (+5 points), retiennent que leur PDG doit prendre l’initiative du changement plutôt que d’attendre que le gouvernement ne l’impose. Elles sont 80% en France (+21 points en un an) et 76% au niveau mondial. Cela passe notamment par la défense des causes sociales, la formation, la parité des salaires, l’environnement ou encore la discrimination et les fake news.
Les employés voient également en leur employeur une source d’information crédible, tant sur les questions générales liées à l’économie (60%), que sur les questions sociales faisant débat (52%) et la technologie (48%).
A cela s’ajoute une forte relation entre employeur et employé. Selon la moyenne mondiale, les trois quarts des personnes interrogées déclarent faire confiance en leur employeur. Le phénomène se manifeste plus en Italie (72%) qu’en France (66%).
« Or, plus l’entreprise bénéficie de la confiance de ses employés, plus elle profite d’un remarquable avantage », relève Fiorella Passoni en illustrant la situation italienne. En effet, 38% supplémentaires des employés résultent fidèles à l’entreprise et 33% s’implique davantage. « Ces chiffres traduisent bien l’importance d’investir dans le rapport de confiance employeur-salarié », souligne le PDG d’Endelman Italia. 76% déclarent en effet que la façon dont l’employeur traite ses employés, influe sur le niveau de confiance.
La confiance par secteur d’activité
Tous les secteurs jouissent plus ou moins de la confiance de ses employés. Parmi eux, les Banques et Assurances se maintiennent en queue de classement, mais gagnent 22 points de confiance en 10 ans, pour atteindre 43% en 2019. Le secteur Technologique reste quant à lui en tête à 78% et affiche une certaine stabilité sur ces 5 dernières années.