Installée à Milan depuis plus de vingt ans, la Parisienne Céline Dissard Laroche a ouvert la plus petite cave à vin de la ville. Vins en vrac, bouteilles d’exception : rencontre avec une sommelière passionnée.


Milanaise d’adoption depuis plus de 20 ans, vous avez ouvert cette œnothèque il y a près d’un an. Quel parcours vous a conduit ici ?
En 2007, j’avais déjà passé le diplôme de sommelier, par pure passion. Mon père était un grand amateur de vin, et il nous a transmis cet amour : aux fêtes, aux anniversaires, il ouvrait d’excellentes bouteilles, de Bordeaux en général. Je me suis d’abord inscrite aux cours de la mairie de Milan (ils existent toujours), qui durent un an. Cela m’a tellement plu, que j’ai approfondi au sein de l'Association italienne des Sommeliers de Milan, l’AIS, qui en trois niveaux mène au diplôme. Une fois diplômée, j’ai d’abord commencé à travailler dans des restaurants en tant que sommelière, puis chez un grossiste, qui avait une cave à vin développée par des sommeliers dans le magasin, pour les bars et les restaurateurs.
Jusqu’à ouvrir votre propre œnothèque, un défi !
Pour lancer mon activité, j’ai bénéficié d’un programme d’aide national : le Fondo Impresa Femminile, qui soutient les entreprises fondées par les femmes. J'avais d’abord candidaté en 2022, sans succès faute de fonds disponibles. En 2024, ils m'ont recontactée : de nouveaux fonds s'étaient débloqués. Deux semaines plus tard, le dossier était validé. L’aide couvre environ 80% de l’investissement : c’était une opportunité à ne pas laisser passer.
Vous obtenez ce local de douze mètres carrés, qui donne son nom à votre enseigne, Dodici Metri. Cette petite surface était-elle un choix délibéré, ou une contrainte avec laquelle il a fallu composer ?
Votre œnothèque se démarque aussi par la vente de vins en vrac. Quels sont les avantages ?
Comment sélectionnez-vous vos vins ?
Justement, qui pousse les portes de Dodici Metri aujourd’hui ?






















































