Grâce à une excellente récolte au sud de l’Italie, les vendanges 2025 pourraient atteindre la production de près de 48 millions d’hectolitres de vin, loin devant la France.
Les vignerons italiens peuvent trinquer à une récolte exceptionnelle en 2025. Les vendanges pourraient atteindre près de 47,4 millions d'hectolitres, avec des raisins sains qui promettent un très bon, voire un excellent millésime dans presque toutes les régions de la Botte, selon des estimations présentées mercredi par le ministère italien de l'Agriculture et l'Union italienne des vins.
Après deux années compliquées, il s’agirait d’une augmentation de 8% par rapport à 2024, et un retour à la moyenne des années précédentes.
Ces vendanges 2025 permettent à l’Italie d’asseoir sa position de premier producteur de vin au monde, suivie par la France (37,4 millions d'hectolitres) et l'Espagne (36,8 millions d'hectolitres). L'Italie est le premier producteur mondial de vin depuis 2007, à l'exception des années 2011, 2014 et 2023, où elle a été devancée par la France, et 2013 où l'Espagne était devenue leader avec une récolte exceptionnelle.
Un millésime de qualité
Une météo favorable explique la production en hausse, selon les estimations. Sur toute la péninsule, les bonnes réserves d'eau accumulées pendant l'hiver, un printemps doux et un été précoce mais instable ont favorisé une vendange précoce dans de nombreuses régions, et qui s'annonce longue, surtout dans le sud où la production devrait bondir de 19%.
Les régions du centre de l’Italie affichent néanmoins une production en baisse de 3 %, et ce malgré les performances de l'Ombrie (+10 %), des Marches (+18 %) et du Latium (+5 %). Mais la Toscane annonce une baisse de 13%, une perte physiologique après une année 2024 très abondante.
La qualité devrait également être au rendez-vous. "C'est un millésime équilibré, sans pics extraordinaires de production, mais avec d'intéressantes prémices sur le plan de la qualité, oscillant presque partout entre le bon et l'excellent", ont souligné l'Union italienne des vins et l'Association des œnologues italiens dans un rapport. Aussi, l'analyse agronomique laisse entrevoir des vins frais et longs en bouche dans le nord, des profils nets et équilibrés dans le centre et des vins rouges structurés et de caractère dans le sud.
Une production trop abondante ?
Le marché affiche néanmoins un cadre complexe. Après une année 2024 positive, les cinq premiers mois de 2025 signent une légère baisse de 4% des exportations. Les représentants du secteur s'inquiètent notamment de l'effet des droits de douane américains. Des difficultés qui ne concernent pas seulement l'Italie.
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