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107e anniversaire de l'armistice de 1918, une commémoration émouvante à Milan

La communauté française de Milan s'est réunie au mémorial de Sant'Ambrogio ce mardi 11 novembre pour commémorer l'Armistice de la Première Guerre mondiale, en présence de représentants des autorités italiennes et de la députée des Français établis hors de France, Caroline Yadan.

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Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 11 novembre 2025

La Marseillaise a retenti à Milan, ce mardi 11 novembre, au mémorial de Piazza Sant’Ambrogio (Sacrario dei Caduti), où les soldats français reposent aux côtés d’Italiens. Elle était entonnée par des élèves de CE1 du lycée Stendhal de Milan.

Les services et associations français étaient réunis aux côtés du consul général de France à Milan, François Bonet, pour célébrer l’armistice de la Première guerre mondiale, en présence également de la députée des Français établis hors de France, Caroline Yadan, alors en déplacement à Milan, des autorités italiennes et des représentants des religions juive, catholique et musulmane.

« 1918 ce n’est pas seulement une date sur le calendrier. C’est une frontière, entre le monde d’hier où guerre rimait avec héroïsme et grandeur, celui du champ d’honneur comme on disait du champ de bataille, et le monde d’aujourd’hui, où la guerre signifie calamité », déclare François Bonet.

« Si la guerre de 14 devait être la der des der », la paix aura duré presque 80 ans jusqu’à aujourd’hui (encore cette paix n’a-t-elle concernée qu’une partie de l’Europe).

« Aujourd’hui l’Ukraine, demain qui ? », interroge-t-il.

« L’impensable doit être de nouveau pensé : la guerre pourrait être demain, au cœur de l’Union européenne », ajoute le consul général de France à Milan, en soulignant que cette guerre n’est pas « la guerre des autres » d’après les provocations dans le ciel de nos voisins polonais et allemands et les recrutements massifs au sein de l’armée russe.

« L’attachement viscéral à la paix ne doit pas être confondu avec un pacifisme du déni », selon François Bonet, pour qui « la meilleure façon d’éviter la guerre est de s’y préparer », comme l’Europe a d’ailleurs commencé à faire, notamment en soutenant l’effort militaire de l’Ukraine.

 

commémoration 11 novembre

 

Une soixantaine de conflits armés dans le monde

Si 1918 n’est pas seulement une date au calendrier, la commémoration de l’armistice de la Première guerre mondiale, est aussi une occasion de rappeler qu’aujourd’hui, en dehors de l’Europe, la guerre n’a jamais été aussi présente depuis la seconde guerre mondiale. On compte actuellement une soixante de conflits armés dans le monde.

« Cette multiplication des conflits est le fruit vénéneux d’une montée de la violence au sein de nos sociétés, en politique, de la haine de l’autre, de la vocation de la communauté non pour rassembler mais pour exclure. C’est contre cette violence de plus en plus ordinaire que nous devons lutter si nous voulons être à la hauteur de ce que les morts au champ d’honneur nous ont légué », conclu François Bonet.

Une cérémonie était également organisée à Turin, présidée par le consul honoraire Emanuele Chieli, au cimetière monumental de la ville.

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