Après de longs mois d'enquête, la Commission européenne a autorisé l’opération, sous plusieurs conditions et concessions acceptées par Lufthansa et le gouvernement italien, qui auront le contrôle conjoint d'ITA Airways.
Le feuilleton autour d’ITA Airways, la compagnie née il y a quatre ans des cendres d’Alitalia, a connu un épilogue ce mercredi. La Commission européenne a finalement donné son feu vert sous conditions au rachat la compagnie italienne par l’allemand Lufthansa.
La compagnie aérienne allemande pourra acquérir une participation de 41 % dans la compagnie publique italienne ITA Airways. Une opération de 325 millions d'euros, qui permettra à Lufthansa de développer ses services en Italie, l'un des plus grands marchés du voyage en Europe.
Et si les performances financières d'ITA s'améliorent, Lufthansa a la possibilité de devenir propriétaire à part entière, d’ici 2033, pour un investissement total de 829 millions d’euros.
ITA Airways deviendra ainsi la cinquième compagnie aérienne du réseau, tout en conservant sa propre marque. L’Italie devient de son côté le cinquième marché « domestique » du groupe Lufthansa. L’Italie est déjà le deuxième marché le plus important pour la compagnie aérienne allemande en dehors de ses marchés nationaux et après les États-Unis.
"À l'heure où les consommateurs sont confrontés à des prix de plus en plus élevés pour les voyages en avion, il est très important de préserver la concurrence dans le secteur", a déclaré Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive de l'Union européenne chargée de la politique de concurrence.
"Nous devions éviter que les passagers finissent par payer plus cher ou par bénéficier de services de transport aérien moins nombreux et de moindre qualité sur certaines liaisons à destination et au départ de l'Italie. L'ensemble des mesures correctives proposées par Lufthansa et le MEF dans le cadre de cette opération transfrontalière répond pleinement à nos préoccupations en matière de concurrence".
Les conditions pour renforcer la concurrence en Europe
Le feu vert à l'opération comprend donc des conditions visant à protéger la concurrence à l'aéroport de Milan-Linate, sur les liaisons court-courrier entre l'Italie et l'Europe centrale, et sur les liaisons long-courrier entre Fiumicino et l'Amérique du Nord avec l'ouverture aux compagnies concurrentes. . En concluant des accords avec des compagnies aériennes rivaless, Lufthansa et ITA doivent s'assurer qu'il y a toujours suffisamment de concurrence sur les vols court et long-courriers.
Après de nombreux retards, la fusion marque une étape positive pour le gouvernement de Giorgia Meloni, qui cherche à renflouer les caisses de l'État en privatisant un certain nombre d'entreprises publiques.
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