Jeudi 14 octobre, la compagnie nationale italienne Alitalia a éteint à jamais ses moteurs après 74 ans d’histoire. Le lendemain, sa remplaçante ITA a pris son premier envol, dans un futur encore incertain.
“Mesdames et messieurs, je voudrais vous remercier de nous avoir accompagnés pendant ces soixante-quatorze ans. Aujourd’hui, c’est notre dernier vol Alitalia, et du plus profond de mon cœur je vous remercie d’avoir volé avec nous et nous avoir accordé votre confiance.”, a annoncé d’une voix tremblante d’émotion une hôtesse d’Alitalia, avant d’inviter les passagers du dernier vol de la compagnie aérienne nationale à prendre le vol Cagliari-Rome.
Alitalia, la fin d’un parcours tourmenté
La compagnie a définitivement éteint ses moteurs après l’atterrissage de l’Airbus à Rome. La compagnie, qui avait effectué son premier vol le 5 mai 1947, ferme ses portes après 74 ans d’histoire, plus de quatre années passées sous administration extraordinaire et une montagne insurmontable de dettes malgré les aides publiques.
ITA, le début d’un avenir incertain
Le 15 octobre, la nouvelle compagnie ITA (Italia Trasporto Aereo) naît des cendres d’Alitalia. La société financée par l’État, a opté « pour la continuité ». ITA a en effet racheté la marque Alitalia pour 90 millions d’euros (bien moins que les 290 millions demandés initialement), ainsi que le domaine www.alitalia.com. La nouvelle compagnie hérite ainsi de ses avions qui continueront à endosser les iconiques bandes tricolores. Côté passagers, le changement ne devrait pas être flagrant.
Ce n’est pas le cas des employés, à l’avenir encore incertain. La grande partie des 10.500 d’entre eux n’a pas été réemployée par ITA. Les 2.800 qui poursuivront l’aventure au sein de la nouvelle compagnie aérienne auront un salaire inférieur de 30%.
L’activité d’ITA sera en outre très réduite, avec au départ une flotte de 52 avions (davantage dans les années à venir), contre les 110 qui constituaient la flotte d’Alitalia.