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Sous tension, le gouvernement adopte un décret-loi croissance

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Le "décret loi croissance" vise à relancer l'économie italienne | (Max Pixel)
Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 28 avril 2019, mis à jour le 28 avril 2019

Sous fonds de divisions affirmées, la coalition au pouvoir en Italie a adopté le 24 avril dernier un décret-loi croissance visant à relancer l’économie et éviter la récession annoncée. Les mesures annoncées.

Le gouvernement italien tente de sortir le pays de la récession. La coalition a ainsi adopté mercredi dernier un « décret-loi croissance », multipliant les avantages fiscaux dans l’espoir de relancer l’économie. Au total, 1,9 milliard d’euros sur trois ans vont être alloués aux mesures annoncées. Parmi elles, d’importantes déductions fiscales pour les entreprises se voient prolongées jusqu’à la fin 2019, ainsi qu’une baisse des impôts sur les sociétés. Le but escompté : favoriser les investissements, notamment industriels. Et pour relancer les investissements publics, 500 millions d’euros seront alloués aux communes italiennes. Le budget vise à financer les travaux de mises en sécurité des édifices publics ou encore ceux favorisant les économies d’énergie.
Le décret prévoit en outre de poursuivre les aides à l’achat d’une première maison et d’élargir le système d’indemnisation des petits épargnants, floués par les récentes crises bancaires.
Une autre mesure entend protéger les grandes marques italiennes : la marque sera désormais liée au site de production. Aussi, si la production est délocalisée, l’entreprise perdra la propriété.

Ligue et M5S : des tensions ravivées

A quelques semaines des élections européennes, les tensions entre la Ligue et le Mouvement 5 étoiles s’accentuent. Pour autant, le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini tient à affirmer : « J’ai l’intention de gouverner pendant un mandat entier et ne pas renvoyer les Italiens aux urnes pour des élections anticipées ».
Les derniers clivages portent sur Armando Siri, secrétaire d’Etat aux Transports (Ligue), accusé de corruption. Alors que le vice-président du Conseil Luigi Di Maio (M5S) réclame sa démission, Matteo Salvini quant à lui continue à le soutenir.
Autre sujet de discorde à l’ordre du jour, le « Salva Roma », une mesure souhaitée par Luigi Di Maio pour réduire les intérêts que la capitale doit verser pour son énorme dette accumulée. Une mesure à laquelle Matteo Salvini s’oppose fermement, accusant la mauvaise gestion de la ville par la maire 5 étoiles Virginia Raggi.

Situation économique qui se dégrade

La dette publique italienne s’est dégradée en 2018, passant de 131,4% à 132,2%, comme le confirmait l’Eurostat dans son dernier rapport publié la semaine dernière.
La Péninsule fait partie des trois seuls pays sur les 28 de l’Union européenne à avoir connu une hausse de leur dette avec la Grèce et Chypre.
Le déficit quant à lui, qui ne devait pas excéder les 2,04% comme promis à Bruxelles, se voit porté à 2,4% de PIB.

 

lepetitjournal.com Milan
Publié le 28 avril 2019, mis à jour le 28 avril 2019

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