A partir de mardi 19 février, fumer dans certains lieux publics à moins de 10 mètres d’une personne est interdit. La mesure n’est que la première étape d’un plan global contre la pollution.
Dans sa lutte contre le tabac et la pollution, Milan passe à la vitesse supérieure. Le 19 janvier, la capitale lombarde, l’une des villes les plus polluées d’Europe, se pose en exemple pour l’Italie en bannissant la cigarette dans les lieux publics aussi en extérieur. L’entrée en vigueur intervient avec quelques semaines de retard sur la date initialement prévue (le 1er janvier) pour raisons bureaucratiques, mais l’objectif reste le même : interdire totalement le tabac dans tous les lieux publics de Milan en 2025.
Pour l’heure, l’interdiction s’applique à certaines zones : les arrêts des transports publics (bus, tram), les aires de jeux pour enfants, les parcs réservés aux chiens, les cimetières, les stades, et à distance de 10 mètres d’une personne.
Le non-respect de la mesure fait encourir une amende de 250 euros.
L’interdiction de fumer fait partie du programme « Aria » contre la pollution, à travers lequel Milan entend réduire l’impact de particules fines dans l’air (Pm10). Selon les experts, la fumée de cigarette serait responsable de 8 à 10% de la pollution milanaise.
Le programme est un tour de vis contre les mauvaises habitudes des citoyens pour la pollution. La prochaine étape aura lieu entre le 1er octobre 2021 et le 31 mars 2022, elle prévoit l’interdiction de feux d’artifices et de barbecues.
A partir du 1er janvier 2022, les magasins auront pour obligation de maintenir leurs portes fermées pour limiter la dispersion de l’air chaud. Les pizzerias devront quant à elles utiliser du bois pour alimenter leurs fours.
La nouvelle mesure intervient 18 ans après la loi (16 janvier 2003) qui a interdit le tabac dans les lieux publics fermés. Son application n’est arrivée que deux ans plus, libérant les bars, restaurants, bureaux et cinémas des nuages de fumée.