L’enquête annuelle réalisée par ItaliaOggi et Ital Communications avec la Sapienza de Rome, a analysé 107 villes d’Italie selon 96 critères comme le seuil de revenu et le dynamisme du tissu de production. Cette année, les grandes villes grimpent dans le classement pour leur capacité à offrir les meilleures conditions de bien-être.
La dolce vita en Italie ? Pas partout. L’édition 2024 de l’enquête annuelle sur la qualité de la vie en Italie, réalisée par ItaliaOggi et Ital Communications, en collaboration avec l’université Sapienza de Rome, passe à la loupe 107 villes et leurs provinces pour définir celles qui offrent les meilleures conditions de bien-être à leurs habitants. Et cette année, Milan conquiert de nouveau la première place du podium (contre la seconde place en 2023) suivie par Bolzano et Monza/Brianza. Bologne et Trente complètent le groupe des cinq meilleures villes d’Italie en 2024.
« Ce classement confirme la qualité de notre travail pour rendre Milan plus attractive, internationale et durable, en grande transformation avec l’Expo [universelle de 2015] », a commenté le maire de Milan Beppe Sala. Et de reconnaître : « Certes les problèmes existent : nous avons besoin de loyers à prix plus bas et que les habitants se sentent plus en sécurité. Une seule recette : travailler ».
Le top 5 reflète la croissance des grandes villes, principalement celles du Nord et du Centre de la Botte. Rome, classée 24e cette année, gagne 9 places par rapport à l’année dernière et 31 places en deux ans.
Parallèlement, le classement des îles et les régions du Sud du pays témoignent du mal-être social des habitants. En queue de classement, se situent Caltanisetta (107e), Reggio Calabria (106e) et Agrigento en Sicile (105e).
Les critères d’analyse de la qualité de vie en Italie
L’enquête se base sur neuf critères d’analyse : affaires et travail, environnement, délits et sécurité, sécurité sociale, instruction et formation, population, système de santé, tourisme, revenu et richesse. Et chacun est décliné en une dizaine d’indicateurs, soit près de 100 au total, qui « reflètent les aspirations de la communauté moderne », expliquent les responsables de l’étude.
Bolzano et Bologne arrivent en tête dans la catégorie Affaires et Travail, à la lumière notamment des chiffres du marché du travail et de l’incidence des startups et PMI innovantes.
Monza ouvre le classement en matière de qualité environnementale, suivie de Padoue, Reggio Emilia et Mantoue. La ville de Enna (Sicile) est à la première place en matière de sécurité, suivie par Frosinone (Latium).
La catégorie Sécurité sociale ne prend plus en compte le nombre de Neet (ces jeunes de 15 à 29 ans qui n’étudient pas et ne travaillent pas), mais se base sur le nombre d’inactifs âgés entre 25 et 34 ans. Les villes en tête du classement sont ainsi Rovigo, Crémone, Bolzano, Cuneo (Piémont) et Milan.
La catégorie Instruction et Formation évalue le taux d’élèves inscrits à l’école maternelle, le pourcentage d’étudiants diplômés de l’université ou encore de personnes suivant un parcours de formation continue. Résultat, Bologne se situe en tête de la catégorie, suivie par Trente, Trieste et Milan.
La catégorie Population prend notamment en compte le nombre d’enfants par femme ainsi que l’espérance de vie. Aucune ville du Sud de la Botte ne figure dans le groupe de tête, alors que Bolzano conserve pour la 10e année sa première place. La province autonome est suivie par Trente, Monza/Brianza, Milan et Brescia.
Isernia ouvre le classement de la catégorie Système de santé, suivie comme l’année dernière par Terni, puis Ancona, Pavie et Gênes. A noter, les services de santé se concentrent principalement dans les grandes villes et dans des pôles d’excellence de la recherche médicale (Pise et Sienne).
En matière de Tourisme et Culture, Bolzano ouvre encore une fois le classement, suivie par Rimini, Trieste, Rome et Vérone.
Enfin, en matière de Revenu et Richesse, Milan conserve sa première pour la 5e année consécutive, suivie par Bologne et Modène.