La maison française Hermès a rendu à Padoue en Italie, l’une des fresques les plus fameuses de la ville. La première étape d’un projet de restauration beaucoup plus vaste.
Depuis 1837, l’art du savoir-faire est l’essence de la maison Hermès. En Italie, la maison française a souhaité soutenir l’art des métiers, et notamment l’art de la restauration. Le 11 janvier, Hermès Italia a officiellement lancé le Grand Tour degli affreschi (Grand Tour des fresques), un projet de restauration développé sur le territoire italien pour redonner toute sa splendeur au patrimoine artistique national. Les fresques de Padoue, patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2021, ont été l’objet de la première étape de ce Grand Tour, qui se poursuivra à Naples en 2022, à Rome en 2023, suivies d’autres villes italiennes en cours de définition.
L’intervention sur L’Annonciation à la Vierge Marie avec l’ange Gabriel, réalisée par l’artiste Jacopo da Montagnana (1443-1499), et située sous les arches du Palais Angeli à Padoue, a débuté le 18 octobre 2021 pour se conclure le 11 janvier 2022, rendant à la ville une œuvre dans son état originel.
Formation à la beauté
« Avec le Grand Tour des fresques, nous voulons stimuler la conscience de faire partie d’une économie de la beauté », explique Francesca Di Carrobio, directrice de Hermès en Italie et en Grèce. « Hermès Italia ressent l’exigence d’une action qui vise à créer une nouvelle responsabilité sociale active et concrète de la part des citoyens, et donc de l’entreprise. Nous voulons être des acteurs protagonistes d’actions ciblées et hautement formatives, qui éduquent à une ouverture vers le monde, en transmettant manualité et compétences », ajoute-t-elle.
La maison, qui fait du savoir-faire, de l’artisanat et de l’amour du beau qui s’inscrit dans le temps, sa marque de fabrique, est allée jusqu’à impliquer ses employés en leur donnant l’opportunité de suivre le travail des restaurateurs, à leurs côtés.
Dans le cadre de ce programme de « formation à la beauté », l’équipe de Hermès Italie a participé à un atelier expérimental mené par l’Académie de la fresque, destiné à comprendre la complexité de la technique picturale et de la restauration. En partant de la visite de la Chapelle des Scrovegni pour étudier l’œuvre de Giotto, les participants ont ensuite visité le jardin botanique de Padoue à la découverte des fleurs des teinturiers, utilisées encore aujourd’hui dans le domaine artistique et dans la teinture des tissus.
Le choix des fresques n’est pas un hasard, proche du thème de l’illustration, cher à Hermès. « Nos carrés en soie racontent une histoire et représentent leur époque, comme les fresques », conclut Francesca di Carrobio.
Le Grand Tour de Hermès, s’inscrit également dans la responsabilité sociale et les objectifs de l’Agenda 2030 de l’ONU. Il se poursuivra dans d’autres villes italiennes, pour qu’elles puissent continuer à concevoir l’art comme un bien unique, à préserver et à défendre.