Dans la lignée du Traité du Quirinal signé entre Paris et Rome il y a quelques semaines, la France et l’Italie affirment leur union dans le domaine de la recherche scientifique. Trois centres de recherche (deux français et un italien) ont signé un « engagement commun » visant à renforcer la puissance numérique européenne.
L’Europe veut désormais son superordinateur. Et pour atteindre l’objectif, la France et l’Italie joignent leurs forces dans un contexte de renforcement des coopérations bilatérales entre les deux pays, marqué par la signature du Traité du Quirinal le 26 novembre dernier. Il y a quelques semaines, les patrons de CEA, CINECA et GENCI, trois centres de recherche français et italien ont signé un « engagement commun » visant à mobiliser ces trois acteurs majeurs du numérique scientifique « dans une collaboration sur la route de l’exascale et du numérique post-exascale », selon le protocole d’entente.
Une base de départ pour l’ensemble des pays européens
La démarche franco-italienne s’inscrit dans l’entreprise commune pour le Calcul Haute Performance européen (EuroHPC), un projet voulu par l’UE, défini comme un « superordinateur haut de gamme, avec des capacités exaflopiques, capable d’une performance d’au moins un milliard de milliards d’opérations par seconde ». Les développements du Calcul Haute Performance doivent ouvrir la voie au superordinateur exascale. Cette technologie permettra d’utiliser des logiciels plus puissants dans des secteurs tels que la santé, le climat et l’industrie. Mais l'entreprise commune espère aussi étendre l'utilisation des superordinateurs aux utilisateurs privés.
L’UE prévoit de dépenser jusqu’à 250 millions d’euros pour ce projet ambitieux. Aujourd’hui, l’Europe ne se situe pas parmi les leaders mondiaux des supercalculateurs. Le marché est dominé par les Etats-Unis, la Chine et le Japon.