Édition internationale

FLORENCE GUYOT - La Française qui réinvente le champagne

Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 10 décembre 2012

 

Pour ce troisième volet de la rubrique "Graine d'entrepreneur", la rédaction vous propose à l'approche des fêtes une édition spéciale baptisée "Bulle d'entrepreneur". Ou le fabuleux destin en Italie de Florence Guyot, créatrice du champagne Marguerite Guyot. Un voyage d'émotions dont vous n'avez pas fini d'entendre parler.

Florence Guyot "La petite fille arquebuse de l'Hermitage"
Florence Guyot n'est pas née dans les roses mais dans une cave ! Elle est l'arrière arrière petite fille d'un producteur d'eau d'arquebusade, une boisson médiévale et médicinale composée d'un mélange de plantes macérées dans l'alcool et distillées. Celui-là même qui fonda en 1869 la maison Malleval, la plus ancienne cave de Lyon où l'on trouve aujourd'hui encore, quelques rares grands millésimes. Séduite il y a douze ans par un projet familial, elle décide de jouer la carte italienne pour développer une marque de champagne. Les origines florentines de sa mère l'aideront à conquérir le marché et à proposer la marque en exclusivité.  Très vite, elle représentera cinq marques. "Je me suis tellement passionnée que tout le monde pensait que c'était mon champagne. J'aimais tellement ce que je faisais que je voulais le transmettre". C'est ainsi que devant l'absence de budget, elle s'improvise organisatrice d'évènements. Faisant appel à sa créativité et proposant aux plus grands chefs de l'accompagner - Peter Brunel, Claudio Sadler ou encore Isidiro Consolini ? elle assoit en Italie la réputation de la maison de champagne pour laquelle elle travaille.

Une gamme de champagne peu dosée mais très osée
Femme de marketing mais aussi femme de projet, Florence Guyot s'intéresse de plus en plus à la production. Elle se tourne alors vers son ami Casters, viticulteur à Damery près d'Epernay. Il lui accordera toute sa confiance et lui proposera une partie de son raisin pour créer sa composition. Mais tant qu'à se lancer dans l'élaboration d'un nouveau champagne, Florence le veut autrement, différent, séduisant et élégant. Un champagne très caractérisé mais souple. Un peu dosé. Mais très osé. Sa gamme se compose de trois mono-cépages bruts avec un assemblage de deux années. Chardonnay, Pinot Noir et Pinot Meunier. "Toute la champagne représentée en une palette", précise-t-elle malicieusement. Une trilogie rare à laquelle s'ajoutent un rosé très équilibré et un millésime Blanc de Blancs Grand Cru. Commercialisée en Italie depuis février, la gamme a déjà fait parler d'elle avec le premier prix accordé à son Blanc de Blancs lors de la journée du Champagne le 2 octobre dernier à Rome.

Un champagne très féminin qui plait aussi aux hommes
Composition de beuvrage, certes. Mais aussi d'image. Car pour Florence Guyot, ne rien laisser au hasard est un art. Son champagne est vendu sous la marque Marguerite Guyot, un hommage à sa grand-mère mais aussi à Muncha, le maître de l'Art Nouveau qui peignait la femme?marguerite. Un gamme composée tel un bouquet, où chaque assemblage est un pétale à effleurer. Trilogie charnelle pour les bruts qui répondent aux noms évocateurs de Séduction, Désir et Passion. L'Extase est au Blanc de Blancs. Quant au rosé, c'est au doux nom de Fleur de Flo qu'il se décline. "J'ai donné le nom d'une émotion à chaque cuvée car si je n'avais pas eu d'émotion avec le champagne, je n'aurais jamais monté ce projet". Côté habillage, Marguerite porte une robe dessinée par des artistes italiens. Chaque cépage est en harmonie avec une émotion et avec une couleur. Créatrice à 100%, elle a été présente à chaque phase du projet.

Désormais, une nouvelle page du champagne est en train de s'écrire.


Sophie Her (www.lepetitjournal.com/milan) - mardi 4 décembre 2012


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Photo de gauche à droite : Ivan Albertelli Hostaria da Ivan a Fontanelle di Roccabianca (Parma), Fabio Baldassarre Unico Restaurant à Milan, Paolino son hôtesse préférée, Florence Guyot et Isidoro Consolini Ristorante Viola, Torri Del Benaco.



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Publié le 4 décembre 2012, mis à jour le 10 décembre 2012
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