Discorde autour du congrès mondial des familles à Vérone

Le congrès organisé par des militants ultra-conservateurs et défenseurs d’un modèle familial traditionnel, a semé le trouble ce week-end dans la ville de Vérone entre manifestations et discorde au sein de la majorité au pouvoir en Italie.
Pour clore le 13ème congrès mondial des familles, des dizaines de milliers de personnes venues de toute l’Italie se sont rassemblées ce dimanche à Vérone pour une Marche des familles. UN cortège composé d’ultra-conservateurs et anti-avortement.
La veille, ce sont près de 30.000 femmes venues de toute l’Europe qui ont sillonné les rues de Vérone pour dénoncer les thèses des organisateurs du congrès dont le crédo est « affirmer, célébrer et défendre la famille naturelle comme seule unité fondamentale et durable de la société ». Des propos jugés comme « rétrogrades, discriminatoires et homophobes » par les participantes à la manifestation de samedi.
Divisions au sein du gouvernement
Le vice-président du conseil Matteo Salvini a répondu à l’invitation du congrès en faisant une apparition à Vérone samedi. Il a ainsi rappelé son soutien aux familles « composées d’un papa et d’une maman », mais a affirmé « On ne touche pas à la loi 194 » (qui légalise l’avortement depuis 1978). Et d’ajouter : « Il n'y a pas de débat ni sur l'avortement, ni sur le mariage, chacun fait l'amour avec qui il veut et dîne avec qui il veut ».
Son homologue Luigi Di Maio n’a quant à lui pas participé au congrès. Il n’a toutefois pas manqué d’exprimer son opposition aux thèses des congressistes, « des fanatiques qui défendent une vision du monde appartenant au Moyen Âge, et qui considère la femme comme soumise », a-t-il déclaré vendredi au quotidien La Repubblica.
Le congrès mondial des familles a été lancé en 1997 par l’américain Brian Brown. Il réunit chaque année depuis 2012 les défenseurs de la famille traditionnelle, anti-avortement et opposés au mariage entre homosexuels.