La cuisine italienne candidate au patrimoine Unesco de l’Humanité

Le gouvernement italien porte officiellement la candidature de la cuisine italienne au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. Plus que la gastronomie, ce sont les coutumes et les savoirs locaux qui l’accompagnent qui visent à être reconnus.

Pasta, pizza, parmigiana, focaccia, risotto et pesto, tiramisu et cannoli… La cuisine italienne est sans nul doute l’une des plus diffusée et appréciée dans le monde. Pour autant, elle ne figure pas (encore) au rang de patrimoine mondial de l’Unesco, alors que c’est le cas pour le Mexique, la Corée, la France et le Japon.
Le gouvernement italien entend y remédier. Le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Francesco Lollobrigida, a annoncé le 23 mars lors d’une conférence de presse, la candidature de la cuisine italienne au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.
"Sans rien enlever aux cuisines mexicaine, française, japonaise et coréenne, je crois que la cuisine italienne n’a pas de rivales", a ajouté le ministre italien avec un brin de patriotisme.

La nouvelle arrive en parallèle d’un record historique des exportations agroalimentaires de produits made in Italy dans le monde, qui ont atteint une valeur de 60,7 milliards d’euros en 2022.

Dans le dossier de candidature, la Cuisine italienne est définie comme « un ensemble de pratiques sociales, de coutumes et de gestualités basées sur les savoirs locaux qui les identifient ». Cette mosaïque de traditions reflète la diversité bioculturelle du pays et repose sur le dénominateur commun de concevoir le moment de la préparation et de la consommation d'un repas comme une occasion de partage et d'échange. En effet, en Italie, cuisiner représente une façon de prendre soin de sa famille et de ses amis.

 L’Italie est d’ailleurs déjà bien reconnue auprès de l’Unesco. Si le Belpaese compte le plus grand nombre de sites protégés par l’Organisation des Nations Unies, c’est aussi le pays qui détient le plus de reconnaissances au monde dans le secteur agroalimentaire. Cette catégorie de l’Unesco a pour objectif de protéger les pratiques culturelles et savoir-faire traditionnels, aux côtés des sites et monuments. Sur les 68 attribuées dans le monde, cinq le sont à l’Italie : le régime méditerranéen, l’art du pizzaiolo de Naples (inscrit en 2017), la transhumance (inscrite en 2019) ou encore la recherche de la truffe (en 2021) et la pratique agricole de la cultivation des vignes sur l’île de Pantelleria.

En comparaison, la France compte seulement deux reconnaissances alimentaires, son « repas gastronomique » et sa « culture de la baguette ».
L’Unesco devrait répondre à la nouvelle requête de l’Italie à l’horizon 2025.