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Consommation et agriculture : le paradoxe du bio en Italie

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Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 28 avril 2021, mis à jour le 30 avril 2021

Alors que l’Italie excelle pour sa part de surfaces agricoles bio cultivées, la consommation des produits biologiques est l’une des plus basse d’Europe.

A l’instar de la tendance européenne, la consommation des produits biologiques continue à augmenter en Italie. En témoignent les chiffres de l’Institut Nielson qui indiquent un pic de 20% en mars et avril 2020. La démocratisation du bio, devenu de plus en plus accessible dans les magasins discount (ventes en hausse 10,5% au premier trimestre 2021) contribue également à cette tendance. Pour autant, la dépense par habitant – 60 euros par an en moyenne en Italie – reste l’une des plus basse d’Europe, surtout comparé à la France (174 euros par an), l’Allemagne (144 euros) et le Danemark (344 euros).

La culture du bio, un point fort italien

Ces chiffres contrastent avec la performance italienne en termes de cultivation. Depuis 2010, les superficies dédiées à la culture du bio ont augmenté de 79%, selon le rapport « Bio en chiffres 2020 » rédigé par Ismea pour le ministère italien des Politiques agricoles. Quelque 2 millions d’hectares de superficies biologiques étaient recensées en 2019, soit 15,8% des surfaces agricoles de l’ensemble de la Péninsule. Et cette part significative résulte bien supérieure à la moyenne de l’Union européenne qui atteste de 8% de terrains cultivés bio.

Alors que les chiffres Nielsen démontrent un potentiel de la consommation interne, « il serait opportun d’alléger les coûts des certifications biologiques qui pèsent sur la filière », a réagit Roberto Zanoni, président de l’association Assobio. Et pour cause,  ces coûts pèsent sur les producteurs jusqu’à se répercuter sur le prix final du produit. Pour favoriser la compétitivité des prix, Assobio va jusqu’à demander une baisse de la TVA sur les fruits et légumes certifiés biologiques.

 

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