Voyage en Italie : les expositions à voir cet été du Nord au Sud de la Botte

Willem de Kooning et l’Italie à la Gallerie dell'Accademia - Venise (Vénétie)

Ouverte au public depuis le 17 avril 2024, en parallèle avec la 60e Biennale internationale de Venise, l'exposition Willem de Kooning et l'Italie se poursuit tout l’été. Il s'agit de la première exposition dédiée à l’artiste peintre d'origine néerlandaise, naturalisé américain, qui vise spécifiquement à explorer ses séjours en Italie en 1959 et 1969, et l'influence significative de ces périodes sur son œuvre. Avec environ 75 œuvres exposées, c’est à ce jour la plus grande rétrospective de l'artiste jamais organisée en Italie.
L'exposition présente notamment une sélection des grands et impressionnants dessins "Noir et Blanc Rome" que de Kooning a réalisés lors de son premier séjour prolongé à Rome en 1959. Ces œuvres sont accompagnées de créations datant de la fin des années 1950, réalisées juste avant la première visite de de Kooning en Italie.
Jusqu’au 15 septembre
 

Le verre de Murano (1912-1930) à la Biennale de Venise - Venise (Vénétie)

Dans le cadre de la Biennale de Venise, cette exposition se consacre à la présence du verre de Murano, couvrant la période de 1912 à 1930 (de la X à la XVII Biennale), à travers une sélection minutieuse de 135 œuvres, dont beaucoup sont d'une grande rareté, provenant d'importantes institutions muséales et de collections privées.
Cette période marque une intégration progressive du verre de Murano dans l'exposition, d'abord grâce aux artistes ayant choisi d'utiliser ce matériau exceptionnel pour leurs créations, puis avec l'ouverture de la Biennale aux arts décoratifs, qui jusqu'en 1930 étaient exposés dans divers espaces du Palais de l'Exposition aux côtés des arts dits majeurs. Ce n'est qu'à partir de 1932, avec la construction d'un nouveau pavillon, que le verre bénéficiera d'un espace dédié au sein des Giardini.
Jusqu’au 24 novembre
 

Biennale de Venise 2024 : les surprises et les nouveautés

Pino Pascali, la rétrospective à la Fondazione Prada - Milan (Lombardie)

La Fondazione Prada propose une exposition d'envergure dédiée à l'artiste italien Pino Pascali (1935-1968). Le projet d'exposition se compose de quatre sections : la première analyse l'approche avec laquelle Pascali a réalisé ses expositions de 1965 à 1968, créant des environnements originaux plutôt que de simples sélections d'œuvres de son atelier. La deuxième partie explore ses interventions les plus significatives dans d'importantes expositions collectives de cette époque et inclut les travaux des artistes qui ont exposé avec lui. La troisième section examine l'interaction de Pascali avec ses sculptures dans les photographies prises par Claudio Abate, Andrea Taverna et Ugo Mulas et comment ces images suggèrent des modes d'approche fantasques de son travail. La quatrième section étudie l'utilisation par Pascali de matériaux naturels et industriels, en examinant leur origine, leur utilisation commerciale, quels autres artistes les ont utilisés et leur évolution au fil du temps.
Jusqu’au 23 septembre
 

Hommage à Mario Merz et son Arte povera à la Fondation Merz - Turin (Piémont)

La Fondazione Merz de Turin présente l’exposition Qualcosa che toglie il peso, dédiée à Mario Merz (Milan, 1925-2003). Une variété d'œuvres sont présentées, avec en pièce maîtresse Four Tables in the Form of Magnolia Leaves (1985), exposée pour la première fois en Europe après avoir été créée pour une exposition à New York.
Le titre de l’exposition, inspiré d’une phrase de l’artiste italien et d’un concept de Claude Lévi-Strauss, évoque la quête de légèreté conceptuelle et la compréhension des modèles fondamentaux de la pensée humaine. La lumière, thème cher à l’artiste, est également présente à travers l'utilisation du néon, comme dans L’horizon de lumière traverse notre verticale du jour (1995), où des vases de vin et de miel symbolisent le temps et le corps.
Jusqu’au 6 octobre

Surréalismes, de Chirico à Gaetano Pesce au Mart - Rovereto (Trentin-Haut-Adige)

À l'occasion du centenaire du surréalisme, le Mart (Musée d'art moderne et contemporain de Trente et Rovereto) présente une exposition sur l'art fantastique italien, un thème récemment redécouvert. Bien que le surréalisme soit né en France sous André Breton, ce dernier reconnaît les œuvres de Giorgio de Chirico et Alberto Savinio comme des précurseurs. L'exposition explore les "surréalismes" italiens à travers 150 œuvres de 70 artistes, dont Leonor Fini, Fabrizio Clerici et Arturo Nathan. Organisée en sections thématiques, elle met en lumière les spécificités italiennes du mouvement, en dialogue avec le futurisme et le Pop art, soulignant les principes perturbateurs et la richesse stylistique du surréalisme.
Jusqu’au 20 octobre

Célébration de l’art de Louise Bourgeois - Florence (Toscane)

Deux institutions, le Museo Novecento et le Museo degli Innocenti, partenaires depuis plusieurs années, mettent en dialogue les œuvres de Louise Bourgeois, sculptrice, dessinatrice, graveuse et plasticienne française, naturalisée américaine. L'exposition inclut des pièces telles que Spider Couple (2003), une série rare de gouaches rouges explorant le thème maternel ; la série Do Not Abandon Me, composée de 16 impressions numériques sur tissu créées avec l'artiste britannique Tracey Emin, ainsi que les installations Peaux de Lapins, Chiffons Ferrailles à Vendre (2006) et Cross (2002). Une attention particulière est portée à Cell XVIII (Portrait), réalisée en 2000, qui dialogue avec des chefs-d'œuvre de la collection du Museo degli Innocenti, fondé en 1419 selon les plans de Filippo Brunelleschi.  
Jusqu’au 20 octobre
 

Gustav Klimt, Les trois âges de la femme à la Galleria Nazionale dell'Umbria - Pérouse

Cet été, la Galleria Nazionale dell’Umbria à Pérouse accueille l'exposition Klimt "Les trois âges", célèbre œuvre de Gustav Klimt normalement exposée à la Galleria Nazionale d’Arte Moderna e Contemporanea de Rome. Ce déplacement marque le début du cycle "Un chef-d’œuvre à Pérouse", qui présente des œuvres majeures d'artistes renommés dans un cadre spécialement adapté pour la Galleria Nazionale dell’Umbria. Chaque exposition est enrichie d'une sélection d’œuvres d'autres artistes de la même époque, offrant ainsi une vision approfondie des thèmes et de la période.
Jusqu’au 15 septembre
 

Les règles de la beauté de Numero Cromatico au Centre Arti Visive Pescheria – Pesaro (Marches)

Fort du succès de l’œuvre immersive de Marina Abramović «The Life», qui a attiré 7 000 visiteurs en 18 jours, le Centre Arti Visive Pescheria de Pesaro présente «Dans les règles de la beauté», une exposition de Numero Cromatico. Ce collectif, fondé en 2011 par des chercheurs en art et neurosciences, se distingue par son approche interdisciplinaire mêlant art, littérature et technologie. L'exposition comprend deux installations immersives qui explorent les interactions entre l'humanité, la nature et les technologies, et visent à imaginer de nouvelles façons de cohabiter avec notre environnement.
Le projet met en lumière le rôle culturel de Pesaro, capitale italienne de la culture 2024, et utilise des intelligences artificielles pour générer des poèmes, reflétant une quête d'abstinence expressive de l'artiste.
Jusqu’au 13 octobre

Pesaro, proclamée Capitale italienne de la culture 2024

Le Caravage et ses adeptes au Museo e Real Bosco di Capodimonte - Naples (Campanie)

L'exposition “Oltre Caravaggio. Un nouveau récit de la peinture à Naples” occupe 24 salles du musée. Elle présente 200 œuvres issues des collections permanentes du musée, sans prêts extérieurs. En collaboration avec les associations Amici di Capodimonte Ets et American Friends of Capodimonte, cette exposition revisite l'art napolitain du XVIIe siècle, souvent dominé par Caravaggio, en mettant en lumière Jusepe de Ribera, un Espagnol arrivé à Naples en 1616, dont les œuvres sacrées, mythologiques et de nature morte occupent une place centrale.
Jusqu’au 31 décembre 2024
 

Le monde à travers les yeux de Mario Testino - Rome (Latium)

Le Palazzo Bonaparte présente une vaste collection de photographies prises par Mario Testino, provenant de divers pays et constituant un témoignage culturel, historique et esthétique.
L'exposition Mario Testino. Un monde magnifique offre un voyage thématique partant du Pérou et traversant la Colombie, le Mexique, le Japon, le Myanmar, la Mongolie, le Kenya, et bien d'autres pays. Elle explore les coutumes traditionnelles et les attitudes des différents peuples, révélant leurs traits communs et leurs contrastes. Les costumes traditionnels, tels des codes-barres, permettent d'identifier un peuple et de mettre en lumière ses caractéristiques les plus intimes.
Jusqu’au 25 août
 

EMOTION, un parcours à travers les sensibilités au Cloître de Bramante - Rome
 

"EMOTION", une exposition d'art contemporain captivante, emmène les visiteurs dans un voyage émotionnel à travers les œuvres de plus de vingt artistes, dont plusieurs créations inédites pour l'occasion. Cette expérience invite à explorer une large gamme d'émotions, de la surprise à la joie, en passant par la peur et la nostalgie. La visite soulève des questions fascinantes sur la nature des émotions dans l'art, ainsi que sur leur expression et leur réception sensibles.
Jusqu’au 29 septembre

Une réflexion sur l’homme et la nature, Generation Earth - Nuoro (Sardaigne)

Le MAN (Musée d'Art de la province de Nuoro) annonce pour cet été une grande exposition qui transformera toutes les salles du musée en un espace dynamique et sensible, fait de récits et de visions, de mémoires de la terre et de nouveaux horizons. L'exposition "DIORAMA - Generation Earth" invite les visiteurs à "voir à travers" des mondes naturels et artificiels, peuplés de créatures et de végétations, réelles ou recréées, brouillant la frontière entre le réel et l'intelligence artificielle, le possible et l'impossible.
Jusqu’au 10 novembre