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Miracle à Milan : le film symbole du néoréalisme fête ses 70 ans

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Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 8 février 2021

Le chef-d’œuvre de Vittorio De Sica a été présenté pour la première fois le 8 février 1951. La fable poétique symbole du néoréalisme a triomphé au Festival de Cannes la même année. Retour sur son histoire, qui a marqué toute une époque.

Un film culte pour l’Italie, et Milan en particulier. Une « fable poétique » comme le qualifiait lui-même Vittorio De Sica, mettant en scène la confrontation entre le monde naïf des pauvres et le monde avide des riches, mais surtout l’indifférence des humains à l’égard des besoins d’autrui, un thème cher au réalisateur italien. Mal accueilli à sa sortie en Italie, Miracolo a Milano a en revanche été acclamé en dehors des frontières. Le film a reçu la même année la palme d’or au festival de Cannes et le trophée du meilleur film étranger du New York Film Critics Circle.

Comme dans les contes, Totò naît dans un chou. Il est adopté par la vieille femme qui le trouve dans son potager, mais elle meurt malheureusement trop tôt. Elevé dans un orphelinat, la bonté de Totò lui vient en aide dans les moments les plus difficiles. Il fait le bien autour de lui, et organise notamment un bidonville pour des clochards. Mais un riche homme d’affaires rachète le terrain après y avoir découvert du pétrole, en souhaitant chasser ses habitants. C’est alors que Toto reçoit d’une fée, une colombe magique qui lui permet d’accomplir de nombreux miracles. Toto sauve ainsi le bidonville, mais il après de nombreux malheurs, il organise l’exode des pauvres à la recherche d’un monde meilleur, qui vont vivre au paradis.
L’histoire est née du roman Toto il buono de Cesare Zavattini, paru en 1943. C’est avec lui que Vittorio De Sico co-écrit Miracle à Milan au tout début des années 1950. Le duo avait déjà signé plusieurs scénarios, dont Le Voleur de bicyclette.

Milan, un décor à ciel ouvert

Entre février et juin 1950, Milan s’est retrouvée comme un décor de cinéma à ciel ouvert. C’est plus particulièrement le cas encore pour la via Valvassori Peroni, ce terrain désolé situé entre Città Studi et les voies ferroviaires de Lambrate, où le fameux bidonville au centre de l’histoire a été installé. Un lieu symbole de la crise économique de l'après-guerre où vivaient encore de nombreuses personnes ne parvenant pas à sortir de la pauvreté.

Pour célébrer l’anniversaire de ce film fortement lié au souvenir de la ville, Milan s’apprête à organiser plusieurs initiatives au cours de cette année. Parmi elles, une nouvelle œuvre d’art contemporain est programmée pour rejoindre le projet d’art public ArtLine, situé dans les espaces verts de City Life. L’installation est signée Liliano Moro, l’une des artistes italiennes émergentes et affirmées de sa génération.

 

 

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