Édition internationale

La 24e Exposition Internationale de Triennale Milano, Inequalities, ouvre ses portes

Pendant six mois, 7 500 m2 d'expositions et d'installations questionnent le vaste sujet des Inégalités, dans le cadre de la 24e Exposition internationale de la Triennale Milano.

Shapes of Inequalities Fragapane ©Alessandro Saletta e Agnese Bedini - DSL StudioShapes of Inequalities Fragapane ©Alessandro Saletta e Agnese Bedini - DSL Studio
Shapes of Inequalities Fragapane ©Alessandro Saletta e Agnese Bedini - DSL Studio
Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 12 mai 2025, mis à jour le 29 mai 2025

La cérémonie d'ouverture de la 24e Exposition internationale de la Triennale de Milan, intitulée Inequalities (Inégalités), a eu lieu ce lundi, en présence de personnalités comme le ministre des Affaires étrangères italiens Antonio Tajani, le secrétaire général du Bureau International des Expositions (BIE), Dimitri Kerkentzes ou encore le Prix ​​Nobel d'économie Michael Spence.

Après avoir abordé les thèmes de la durabilité, en 2019 avec Broken Nature, et les mystères de l’univers, de l’espace extra-atmosphérique à l’échelle invisible des virus, en 2022 avec Unknown Unknowns, la 24e Exposition internationale clôture cette trilogie en concentrant sa réflexion sur la dimension humaine et en abordant un thème urgent et politique comme celui des inégalités croissantes qui caractérisent les villes et le monde contemporain.

Projet collectif

Pendant près de six mois, du 13 mai au 9 novembre 2025, l’institution milanaise ouvre ainsi ses portes à la réflexion à travers l’art, des expositions, des projets spéciaux, des participations internationales, des performances et autres évènements. Le but : questionner les défis globaux liés aux différences présentes dans divers domaines de l’existence : de celui économique à celui ethnique, de l’origine géographique au genre.

Les grands noms de la scène artistique et culturelle internationale ont été invités pour réfléchir sur le thème des inégalités, à l’instar de Norman Foster, architecte lauréat du prix Pritzker d'architecture et de Theaster Gates, artiste interdisciplinaire qui combine pratique sociale, performance et sculpture.

L’Exposition internationale parle « de ghettos et de guerres, expression maximale d’inégalités si rigides, si profondément injustes, qu’elles se transforment en cruels dispositifs de mort. Mais dans l'exposition que vous visiterez, vous rencontrerez aussi de bonnes idées, des politiques attentives, les meilleurs projets qui savent parfois transformer les inégalités en différences fertiles, en qualités partagées qui permettent aux individus, même différents, d'échanger des valeurs, s'enrichissant mutuellement », explique Stefano Boeri, président de Triennale Milano et commissaire général de l’Exposition, comme cela est prévu par le règlement du Bureau International des Expositions (BIE).

 

salle d'exposition
Milano. Pradoxes and Opportunities ©Alessandro Saletta e Agnese Bedini - DSL Studio


Géopolitique au Palazzo dell’Arte

La 24e Exposition Internationale réunit 28 commissaires d'expositions et de projets spéciaux, qui à leur tour représentent 341 auteurs de 73 pays, pour un total de 7 500 m2 d'expositions et d'installations.

Le rez-de-chaussée du Palazzo dell’Arte accueille des réflexions sur la dimension géopolitique, se référant avant tout, mais pas seulement, au monde des villes et en particulier au nouveau sens que les deux termes opposés de « richesse » et de « pauvreté » ont pris aujourd’hui dans les différentes sphères de la vie urbaine.

Le premier étage est quant à lui consacré aux implications biopolitiques des inégalités sociales, économiques et de genre, et en particulier aux habitudes, styles et attentes de vie dans les sociétés contemporaines, à partir de l'observation de la biodiversité des et dans les corps sociaux, et en considérant leur mobilité différente dans l'espace.

Comme lors des éditions précédentes, la 24e Exposition Internationale comprend une section dédiée aux participations internationales, sollicitées sous l’égide du Bureau International des Expositions (BIE) à travers les canaux officiels gouvernementaux et invitées à développer des contributions originales en relation avec le thème des inégalités. Les contextes urbains étant le lieu où les inégalités se creusent de plus en plus rapidement, chaque pavillon national s’est concentré sur une ville spécifique pour construire une réflexion chorale, en essayant d’identifier les propositions politiques les plus avancées pour chaque contexte.

 

Performances au programme

Un programme spécial de performances, organisé par Umberto Angelini, impliquera, entre octobre et novembre, des artistes d'origines géographiques et d'âges différents. Le projet explorera les inégalités des corps, les fragilités et marginalisations individuelles et sociales, les angoisses et les rêves, les mettant en scène grâce à une diversité surprenante, inclusive et extraordinaire de choralité performative. A suivre.

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