Neuf pièces de théâtre à voir en mai à Milan

Quanto Basta | Teatro Martinitt

Avec Quanto Basta, c’est la beauté de la trivialité qu’Alessandro Piva porte sur les planches. Mêlant la justesse et la tendresse, la pièce plonge le spectateur dans le quotidien d’un couple de personnages âgées, deux Italiens de classe moyenne qui naviguent à travers les années, entre reproches, regrets, banalité de la vie. Mais derrière l’ordinaire, la composition met en lumière la persistance de l’amour.
Via Riccardo Pitteri, 58
Du 1er au 11 mai

L’uomo più crudele del mondo | Teatro Franco Parenti

Si le thriller psychologique plait beaucoup à l’écran, il est plus rare de le voir sur les planches. C’est pourtant la proposition de L’uomo più crudele del mondo. Dans ce huis-clos écrit et mis en scène par Davide Sacco, deux personnages se font face : l’homme le plus cruel du monde, propriétaire de la plus grande entreprise d’armement d’Europe et un jeune journaliste, envoyé par le quotidien local pour l’interviewer. La tension monte à mesure que les dialogues se resserrent, faisant émerger les passés des deux protagonistes.
Via Pier Lombardo, 14
Du 5 au 7 mai

Il vertice | Piccolo Teatro

Dans cette pièce signée du metteur en scène suisse Christoph Marthaler, il peut être question de plusieurs choses. Il Vertice se dit “Gipfel” en allemand, or cela peut désigner le sommet d’une montagne, un sommet politique, aussi bien qu’un croissant. Multilingue (sur-titrée en italien et en anglais), la pièce joue sur le sens du mot, sur les registres, entre théâtre, musique, artistes français, italiens, suisses, écossais et autrichiens… et une dose certaine de talent. Patronnée par l’Ambassade de France en Italie et l’Institut Français, la représentation se produit pour une grande première au Piccolo Teatro.
Largo Greppi, 1
Du 6 au 11 mai

La banca dei sogni | Teatro Litta

Projet de la compagnie théâtrale milanaise Domesticalchimia, La banca dei sogni se situe à la croisée des genres. A la fois spectacle et enquête, la composition propose de porter sur scène les rêves de la société, afin de dresser un portrait original de celle-ci. Plongée dans l’intime, la pièce n’offre ni interprétation ni psychanalyse, mais se contente de mettre en scène, à la manière d’une photographie, les différents rêves racontés par des personnes de tous âges et de tous horizons.
Corso Magenta, 24
Du 6 au 11 mai

Dante, Purgatorio | La Cavallerizza

Adaptation sur les planches du texte de Dante Alighieri, la pièce s’appuie sur le deuxième volet de la Comédie Humaine : Le Purgatoire. A mi-chemin entre l’Enfer et le Paradis, le purgatoire apparaît comme le lieu de la transition, de la recherche du salut, symbole d’un désir de croissance et d’amélioration. Dans une époque en mouvement, où le changement domine, ce texte de Dante résonne particulièrement pour Corrado d'Elia qui met en scène et interprète lui-même les vers sur les planches.
Corso Magenta, 24
Du 6 au 18 mai

Vicini di casa | Teatro Manzoni

Adaptation de la comédie Sentimental de Cesc Gay, Vicini di casa met en scène deux couples de voisins qui se confrontent lors d’un apéritif. Anna et Giulio sont ensemble depuis plusieurs années et mènent une vie paisible et ordinaire malgré leurs frustrations respectives. Ils connaissent peu leurs voisins, Laura et Toni, mais tensions et jalousies vont très vite croître entre les deux couples. A la fois libre et légère, cette comédie invite à réfléchir sur les tabous et les petites hypocrisies de chacun.
Via Alessandro Manzoni, 40
Du 6 au 18 mai

Le gratitudini | Teatro Franco Parenti

Avec Le gratitudini, Paolo Triestino porte sur les planches le roman éponyme de l’autrice française Delphine de Vigan. Dans ce récit bouleversant, Michka, une traductrice d’origine polonaise, perd peu à peu l’usage de la parole. A ses côtés, Marie, qu’elle a élevée comme sa propre fille et Jérôme, un jeune orthophoniste, l’accompagnent dans un dernier voyage pour remercier tous ceux qui l’ont protégée du régime nazi lorsqu’elle était enfant. En suspens, cette phrase : “Vi siete mai chiesti quante volte nella vita avete detto grazie sul serio?”
Via Pier Lombardo, 14
Du 13 au 18 mai

MAMMUT | Elfo Puccini

Troisième création de Fartagnan Teatro, Mammut propose une fable contemporaine sur l’intelligence artificielle et les relations humaines. Dans un futur pas si lointain, Fred un agent immobilier désabusé et au bord du burnout, jongle entre les spéculations immobilières sur la colonisation de Mars et ses assistants, des intelligences artificielles à l’apparence humanoïde. Une en particulier lui est chère, Mammut, IA qui possède l’ensemble des souvenirs du meilleur ami de Fred, décédé précocement. Le texte, signé Rodolfo Ciulla, invite le spectateur à naviguer entre émotion et comédie.
Corso Buenos Aires, 33
Du 26 au 28 mai

Ape Regina da Joyce | Teatro Fontana

Ape Regina da Joyce s’inscrit dans la sélection “ITACA. Occhio al futuro!” du Teatro Fontana, dédiée aux jeunes artistes et nouvelles dramaturgies. Inspirée du célèbre chapitre final de l’Ulysse de Joyce, la pièce s’organise autour du personnage de Molly Bloom. Pénélope des temps modernes, elle refuse d’attendre patiemment le retour de son mari, mais choisit d’affirmer sa liberté. La réécriture de Giorgia Cerruti et Davide Giglio propose une héroïne à mi-chemin entre Bette Davis, Marilyn Monroe et Norma Desmond, dans un texte puissant et féminin.
Via Gian Antonio Boltraffio, 21
Du 29 au 30 mai