

Le sapin de noël 2021 de la piazza Venezia à Rome s’illuminera ce mercredi 8 décembre. Mais, ces dernières années, tout n’a pas été toujours tout rose pour le célèbre sapin.
Sur la place Saint-Pierre, le Vatican jouera également le jeu en ces fêtes de fin d’années. Notamment avec sa crèche grandeur nature et son sapin illuminé que l’on peut déjà admirer. Les marchés de noël s’installeront peut-être peu à peu dans la ville, dont l’un des plus célèbres, celui de la piazza Navona (pour l’heure, nous ne sommes pas en mesure de confirmer son installation en raison des restrictions Covid).
Le souvenir du « Spelacchio »
En attendant, c’est le gigantesque sapin de noël qui est attendu ce mercredi 8 décembre sur la piazza Venezia, située à deux pas du Colisée et du forum romain. Celui-ci promet d’être spectaculaire. Une revanche notable, car en 2017, le sapin fut la risée de noël sur la toile. « Spelacchio », littéralement « déplumé » était le surnom donné par les Romains au sapin de Noël, acheté par la mairie et installé Piazza Venezia début décembre 2017. Ce dernier, de 21 mètres de haut, pour un coût avoisinant les 50 000 euros, était arrivé totalement décharné, ce qui lui avait valu les railleries des citadins, des médias (notamment le très célèbre New York Times) et des internautes du monde entier. Cette année, alors qu’il est encore en pleine installation pour son inauguration le 8 décembre prochain, certains internautes se sont déjà moqués de lui en raison de son apparence : aspect vétuste et branches cassées. Il faudra donc attendre mercredi pour juger la future pinacée.
Les arbres de noël, une origine païenne
Depuis l’Antiquité, les branches de conifères sont utilisées comme éléments de décors lors des célébrations païennes du solstice d’hiver. Ils symbolisent en effet la victoire de la vie et de la lumière sur la mort et la pénombre.
Entre 2000 et 1200 avant Jésus-Christ, on honorait déjà l’épicéa comme l’arbre de la renaissance le jour du 24 décembre, considéré comme le jour de la renaissance du soleil chez les celtes. L’arbre était alors décoré de fruits, de fleurs et de blé. C’est en 354 que l’Église décide de fêter la naissance du Christ le 25 décembre pour rivaliser avec la fête païenne.
Mais c’est véritablement au Moyen Âge que le sapin de Noël apparaît, dans les pays germaniques. D’autres légendes lui donnent une origine chrétienne en Gaule, et sa décoration serait l’idée du missionnaire saint Colomban, qui fonda en 590 le monastère de Luxeuil, au pied des Vosges. Un soir de Noël, il serait allé au sommet d’une montagne où se trouvait un antique sapin avec des fidèles. Les moines décidèrent d’accrocher aux branches du sapin leurs lanternes et firent une croix lumineuse au sommet avec leurs torches. Saint Colomban en profita alors pour raconter la naissance de Jésus aux badauds curieux et parvint à en convertir plusieurs. C’est ainsi qu’il lança la coutume d’installer des sapins illuminés chaque année. Au XIe siècle, cet arbre de Noël était garni de pommes rouges et symbolisait l’arbre du paradis. Puis, on le retrouve un peu partout en Europe, et plus particulièrement en Alsace, où on le mentionne pour la première fois comme « arbre de Noël ».
Puis, ce sont les Allemands qui ont perpétué cette coutume en éclairant les conifères avec des bougies. Il n’y a pas de réelle version authentique et prouvée. Finalement, force est de constater que chaque peuple s’est approprié son histoire et ses légendes, afin de fêter noël à sa manière au fil dans siècles.
