Deuxième ville du pays avec ses près de 800.000 habitants intra-muros, Cracovie (ou Kraków en polonais) renferme de multiples trésors culturels. Située au sud de la Pologne, au bord de la Vistule, cette ville a toujours été un centre économique et politique important depuis l’époque médiévale jusqu’à aujourd’hui. La rédaction vous présente les visites de monuments incontournables du château de Wawel jusqu’aux mines de Wieliczka en passant par le musée de l’usine d'Oskar Schindler, à faire absolument lors de votre prochain séjour à Cracovie ! On vous laisse découvrir notre sélection.


Le château de Wawel
En tant qu’ancienne capitale de la Pologne, Cracovie possède de nombreux monuments médiévaux liés à la royauté, dont notamment le château de Wawel (ou Zamek Królewski na Wawelu en polonais). Dès le 11e siècle, Wawel devient l’une des résidences du roi de Pologne et d’autres bâtiments, de style roman puis gothique, voient le jour aux abords du château.

À la Renaissance, une rénovation de grande ampleur est entreprise par Aleksander Ier Jagiellon (Alexandre Ier Jagellon) et son frère Zygmunt Ier (Sigismond Ier). Pour ce faire, ils invitent l’architecte Francesco Fiorentino qui contribue à l’introduction du style Renaissance en Pologne.
C’est pendant le règne de Zygmunt III Waza que le style baroque s’invite à Wawel, grâce, là encore, à différents artistes italiens invités par le roi.
Or, le château de Wawel a subi un incendie en 1595. Zygmunt III Waza choisit alors Varsovie pour sa nouvelle résidence et Wawel est délaissé. Les siècles suivants, le château est victime de pillages au moment des invasions suédoises puis prussiennes. D’ailleurs, ce sont les Prussiens qui ont volé les insignes royaux, qui n’ont plus jamais été retrouvés depuis.
Après la chute du dernier roi de Pologne en 1795, le château est transformé en caserne militaire par les armées autrichiennes qui entreprennent de nombreuses démolitions.
Son indépendance retrouvée, le gouvernement polonais a entrepris des travaux dès 1918 pour restaurer le monument. S'ils ont été stoppés pendant la Seconde Guerre mondiale, où le château a servi, une nouvelle fois, comme bâtiment militaire, ils ont repris à la libération et n’ont pas cessé depuis.
Aujourd’hui, certains éléments d’époque peuvent encore être admirés comme la collection de tapisseries flamandes de Zygmunt II Auguste (Sigismond II Auguste) ou bien la salle des députés avec, au plafond, ses nombreuses têtes en bois sculpté et les polychromies baroques qui ont été restaurées.

De son impressionnante cour à ses méandres de salles et couloirs garnis de tableaux, de tapisseries ou de sculptures, Wawel est un véritable site historique classé parmi la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1978.
L’occasion de découvrir la légende du dragon de Wawel… chut, on ne vous en dit pas plus ! Pour visiter le château de Wawel, rendez-vous sur le site internet qui lui est consacré.

La basilique-cathédrale Saints-Stanislas-et-Venceslas ou cathédrale royale de Wawel
Les origines de la cathédrale royale de Wawel (ou Bazylika archikatedralna św. Stanisława i św. Wacława) remontent probablement à l’an 1000 de notre ère. Au 12e siècle, elle est totalement démolie puis reconstruite dans un style gothique.
Cependant, entre 1305 et 1306, la cathédrale royale de Wawel est victime d’un incendie qui la ravage quasi entièrement. Elle est donc reconstruite une nouvelle fois toujours dans un style gothique. Par la suite, elle devient le lieu de sacre des rois de Pologne dès 1320 avec le couronnement de Władysław Ier (Ladislas Ier). Son successeur, Kazimierz le Grand (Casimir III) a choisi de dédier cette cathédrale aux deux saints : Stanislas de Szczepanów (aussi connu sous le nom de « saint patron de la Pologne ») et Venceslas Ier de Bohême.

Au fil des siècles, la basilique-cathédrale devient également une nécropole royale en accueillant les corps des rois défunts, puis en panthéon national en accueillant les dépouilles de certains poètes nationaux dans une crypte dédiée.
Le monument est élevé au rang de patrimoine national dès le 19e siècle avant d’être inscrit dans la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1978.
Pour visiter la basilique-cathédrale Saints-Stanislas-et-Venceslas, rendez-vous sur le site internet qui lui est consacré.
Le musée de l’usine d’Oskar Schindler
Oskar Schindler est devenu propriétaire d’une usine confisquée à de riches propriétaires juifs au moment de l’occupation de la Pologne par l’Allemagne nazie. L’usine fabriquait des articles en métal et en émail, mais, au moment de la Seconde Guerre mondiale, elle a produit des obus et des munitions.
Durant cette période, Oskar Schindler, en utilisant ses relations avec le personnel du camp de Płaszów (où est internée la population juive de Cracovie) va employer plus de 1.000 Juifs dans son usine. Oskar Schindler se charge de fournir un bon traitement à ses ouvriers en leur évitant une déportation vers les camps d’extermination.
Aujourd'hui, il est considéré comme « Juste parmi les nations » par le Mémorial de Yad Vashem et sa vie a inspiré Steven Spielberg qui réalisera, en 1993, le film « La Liste de Schindler ».
La Shoah en 15 films pour ne pas oublier : fictions, documentaires, histoires vraies
De nos jours, l’usine a été réhabilitée en musée et elle peut se visiter via des visites guidées notamment.

Pour visiter le musée de l’usine d’Oskar Schindler, rendez-vous sur le site internet qui lui est consacré.
Le quartier juif de Cracovie : Kazimierz
Aujourd’hui, il est agréable de se promener dans ce quartier où vous trouverez de nombreux bars et restaurants, de petites expositions artistiques et de nombreuses synagogues, dont la Synagoga Stara (ou ancienne synagogue) de Cracovie. On peut également trouver des lieux de commémoration des victimes de la Shoah.
Ce quartier dispose également de nombreuses friperies, idéales pour renouveler votre garde-robe !
Guide des fripes polonaises Varsovie Cracovie Poznań Wrocław Triville Lublin Łódź
Pourquoi le nom de Kazimierz ? C’est en référence à la petite ville du même nom qui existait depuis le 14e siècle avant d’être rattachée à Cracovie.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les autorités d’Allemagne nazie ont expulsé les Juifs qui vivaient là pour les déplacer vers d’autres quartiers de Cracovie avant de les parquer dans le Ghetto de Cracovie situé à Podgórze.
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La place du Marché de Cracovie : Rynek Główny
Ses origines remontent à l’époque médiévale, autour de l’an 1257, juste après les invasions mongoles. La place du Marché de Cracovie s’érige, à l’époque, comme la plus importante place commerciale et marchande d’Europe.
Cette place rectangulaire est entourée par de grandes maisons de ville ainsi que de nombreux monuments à l’image de la basilique Sainte-Marie ou le monument d'Adam Mickiewicz (poète romantique et militant politique).

Un musée souterrain dédié à la place du Rynek a été inauguré en 2010. Il permet d’en apprendre plus sur l’histoire, les modes de vie des Cracoviens à travers le temps, leurs moyens de transport, mais aussi les techniques d’aménagement de la place du Moyen-Âge à aujourd’hui.
La place du marché de Cracovie a été reconnue comme patrimoine mondial de l’UNESCO en 1978.
Pour visiter le musée du Rynek de Cracovie (Rynek Underground Museum), rendez-vous sur le site internet qui lui est consacré.
La basilique Sainte-Marie de Cracovie
Consacrée autour de l’an 1320 après l’invasion tartare survenue un siècle plus tôt, la basilique Sainte-Marie (ou Kościół Mariacki en polonais) est un monument de style gothique avec quelques éléments de style baroque. Située dans un angle de la place du Rynek Główny, elle est particulièrement célèbre pour son traditionnel appel de la trompette (Hejnał) qui retentit chaque heure de la journée.
Cette tradition du Hejnał prend sa source dans une légende qui veut que, pendant l’invasion tatare, un guetteur de la grande tour a vu les troupes ennemies approchées et a donné l’alerte aux habitants de la ville. Mais avant qu’il ne puisse terminer, une flèche mongole le tue sur le coup. Depuis ce jour, cet appel résonne dans la ville de Cracovie.

Pour visiter la basilique Sainte-Marie de Cracovie, rendez-vous sur le site internet qui lui est consacré.
Les mines de sel de Wieliczka
Pour se rendre aux mines de sel, vous pourrez prendre le train du centre-ville de Cracovie, à la gare centrale, jusqu’à Wieliczka, marchez 5 minutes et vous serez à destination. Les mines de sel de Wieliczka (Kopalnia soli Wieliczka en polonais) sont l’un des sites les plus connus de Pologne.
Exploitées depuis le 13e siècle, on peut aujourd’hui visiter ses 300 kilomètres de galeries souterraines. Parmi ce dédale de couloirs, sont nichés de nombreuses sculptures et monuments à l’image de la chapelle Sainte-Kinga située à plus de 100 mètres sous terre.

Ce site a été classé sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1978.
Pour visiter les mines de sel de Wieliczka, rendez-vous sur le site internet qui leur est consacré.
La Pologne au patrimoine de l'UNESCO : des églises aux mines
Se souvenir à Auschwitz-Birkenau
Dans le camp d'Auschwitz-Birkenau, véritable usine de mise à mort, ce sont plus d'un million de déportés qui ont été victimes de la « solution finale » entre 1942 et 1945, parmi lesquels 90% de Juifs, 70 à 75.000 Polonais, 21.000 Tsiganes, 15.000 Russes, principalement des prisonniers de guerre.
Notre guide pour se rendre dans le camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau :
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