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SOINS MEDICAUX - La santé n'a pas de prix

Écrit par Lepetitjournal Rome
Publié le 15 avril 2013, mis à jour le 15 avril 2013

Rage de dents, otite, angine, rhinopharyngite ou entorse sont autant de maux qui arrivent sans crier gare. Parce que se soigner ne doit pas coûter un bras, mieux vaut être informé sur les modalités de remboursement dans son pays d'accueil.

La CEAM, le sésame médical

Etudiants, touristes ou salariés détachés*, les ressortissants français peuvent se faire rembourser leurs consultations médicales comme s'ils étaient restés chez eux. Il suffit de demander un mois avant son départ, la Carte Européenne d'Assurance Maladie (CEAM) auprès de sa caisse d'assurance maladie (CAM). Gratuite, elle est valable un an. Avec la CEAM, il est possible de prendre rendez-vous avec les professionnels de santé ou les services hospitaliers de la Péninsule, sans démarches préalables, dans les mêmes conditions que les assurés italiens. 

Quel que soit le statut d'un français en Italie, ce dernier peut bénéficier de soins médicaux sur simple présentation de sa CEAM. Si la consultation est gratuite pour nos cousins transalpins, elle l'est aussi pour les titulaires de la carte. Il faudra éventuellement régler le ticket modérateur (partie restante à la charge du patient). Une consultation payante quant à elle, doit être réglée sur place. Elle est ensuite prise en charge par la Sécurité Sociale en France, dès le retour au pays. C'est pourquoi, il faut conserver précieusement les factures et justificatifs de consultation pour les présenter à sa CAM, accompagnés du formulaire Cerfa "Soins reçus à l'étranger". Attention, avant de consulter, il est préférable de vérifier que le médecin choisi est bien affilié au Servizio Sanitario Nazionale (SSN).

Remboursement pour tous

En Italie, tous les Français peuvent se faire rembourser leurs soins. Pourtant, les modalités diffèrent selon le statut du salarié. Détaché ou expatrié, chacun a ses formalités. Le premier bénéficie en Italie du régime de sécurité sociale de l'Hexagone. C'est au recruteur français d'effectuer les démarches préalables. Ce dernier remettra ensuite à son employé une "Attestation concernant la législation applicable" (formulaires E101 ou A1). Elle prouve que la législation de sécurité sociale applicable est bien française et que les cotisations n'ont pas à être versées en Italie.

Avant son départ, le travailleur détaché doit quant à lui demander à sa CAM une "Inscription en vue de bénéficier de prestations de l'assurance maladie" (formulaire S1). Une fois sur place, il devra le présenter au Servizio Sanitario Nazionale (SSN) de son quartier à Rome appelé Azienda Sanitaria locale (ASL) pour recevoir le défraiement de ses soins médicaux.

L'expatrié volontaire ne bénéficie plus du système de protection français. Il est alors couvert par le Servizio Sanitario Nazionale italien, auquel il doit cotiser. Pour cela, il est nécessaire de présenter une "Attestation de périodes d'assurance" (formulaire E104), délivré par la CAM, à l'ASL la plus proche. Comme en France, l'expatrié choisit son médecin généraliste référent -"medico di base"- qui l'auscultera et l'orientera, si besoin est, vers des médecins spécialistes. Après l'inscription à l'ASL de son quartier, le nouvel expatrié recevra à son domicile la "Tesserà Sanitarià", une carte équivalente à la carte Vitale française.

L'ordonnance, carte d'une chasse au trésor

Pour bénéficier d'un traitement pharmaceutique, les étudiants, touristes et "salariés détachés" peuvent se rendre dans une pharmacie munis de leur ordonnance française ou italienne et de leur Carte Européenne d'Assurance Maladie. Dans la Botte, les détenteurs de la CEAM ne sont pas en mesure de demander le remboursement immédiat des médicaments auprès du Servizio Sanitario Nazionale. Cependant, les Français pourront se faire rembourser dès leur retour en France. De la même manière que pour les consultations médicales, il faut renvoyer la feuille de remboursement avec toutes les factures.

Les expatriés qui bénéficient de la Tessera sanitaria pourront se faire rembourser certains médicaments prescrits sur ordonnance. Ces derniers sont divisés en trois catégories (A, B et C). Pour connaître celle de la prescription, il suffit de s'adresser directement à son médecin traitant. Dans la catégorie A, l'Etat assume la totalité des frais médicamenteux. Le patient doit en revanche payer une partie des soins en pharmacie (ticket modérateur), s'ils font partie de la seconde catégorie. Quant à la troisième catégorie, elle regroupe tous les médicaments à la charge du patient.

Hospitalisation et bons procédés

Pour être sûr de pouvoir se faire rembourser les frais d'une hospitalisation, il est préférable de s'assurer du statut public de l'établissement. S'il est reconnu comme tel par le SSN alors les soins administrés en Italie peuvent être remboursés une fois rentré en France. Comme pour consulter un médecin traitant ou pour recevoir ses médicaments à la pharmacie, la CEAM permettra aux étudiants, touristes ou salariés détachés de se faire rembourser plus rapidement et facilement leur frais médicaux.

En Italie, au sein du service des urgences -"Pronto socorso"- les patients sont répartis selon quatre couleurs : rouge, orange, vert et blanc. La dernière regroupe ceux atteints de maladies bénignes. Dans ce cas, la totalité de la prestation perçue leur est facturée. Les malades de catégorie rouge, orange et verte sont pris en charge à 100% par le SSN. Par conséquent, ils n'ont rien à débourser en poussant la porte des urgences. Quant aux personnes venues à l'hôpital recevoir des soins spécifiques inscrits sur leur ordonnance, elles payent la somme d'un ticket modérateur forfaitaire de 36 euros quelque soit le prix du service sollicité.

Sophie LEI (www.lepetitjournal.com/rome) - Mardi 16 avril 2013

*Le salarié détaché est envoyé par son employeur afin d'effectuer une mission à l'étranger pour une durée maximale de 24 mois.

Crédits photos : Carte CEAM et Tessera Sanitaria : Elise Bonnardel : /  ASL ROMA : www.aslromad.it

lepetitjournal.com rome
Publié le 15 avril 2013, mis à jour le 15 avril 2013

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