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Lutte contre la peine capitale: la Francophonie au coeur du combat

Francophonie ROme COmbatFrancophonie ROme COmbat
Salvatore Saguès s'est adressé aux congressistes hier à Rome.
Écrit par Vincent Rochette
Publié le 28 novembre 2018, mis à jour le 29 novembre 2018

Les États membres de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) participent activement au combat contre la peine de mort.  C’est le message qu’est venu livrer Salvatore Saguès, spécialiste des droits de l’homme à l’OIF hier à Rome, dans le cadre du 11e Congrès international des ministres de la Justice sous le thème « Un monde sans peine capitale ». 

 

« L’engagement de la Francophonie en faveur de l’abolition de la peine de mort repose avant tout et surtout sur notre conviction profonde que le premier droit de l’Homme est le droit à la vie, qui est un droit inaliénable », a expliqué le spécialiste.

 

Selon l’Organisation, données à l’appui, l’abolition de la peine capitale progresse dans les pays francophones d’Afrique. 

 

« Un chiffre intéressant : sur les 20 États africains qui ont aboli la peine de mort, 17 sont membres de l’OIF. Le formidable élan vers l’abolition universelle de la peine capitale trouve un important écho au sein du monde francophone. À l’heure actuelle, trois quarts des États francophones ont aboli la peine de mort et, depuis 2009, sept États membres de la Francophonie ont aboli la peine capitale », a ajouté Salvatore Saguès qui représentait la Secrétaire générale de l’OIF, Michaëlle Jean, lors de l’évènement qui se tenait hier dans une salle attenante à la chambre des députés italiens (Camera dei deputati) et qui comprenait 24 délégations de pays qui ont aboli la peine capitale ou qui réfléchissent à le faire.   

 

 

Réalisme

 

Le représentant de l’OIF a toutefois mentionné que malgré les chiffres encourageants, d’autres données étaient plutôt inquiétantes et appelaient à la vigilance des États et de leurs citoyens.

 

« Depuis 2014, le nombre de condamnations à mort et d’exécutions dans le monde a augmenté. Plus inquiétant encore, des pays classés comme abolitionniste de facto durant des années, ont repris les exécutions, en particulier, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Dans le contexte sécuritaire actuel, le risque est grand de voir enclencher une dynamique de retour à la peine capitale dans certains pays et il est donc essentiel de poursuivre le travail de plaidoyer dans ce domaine », a plaidé monsieur Saguès.

 

L'OIF compte 88 États membres et gouvernements. 

 

Parmi les représentants des différentes délégations présentes à l’événement, notons le ministre des Affaires Légales de la Malaisie, Liew Vui Keong, dont le pays a annoncé dans les dernières semaines qu’il abolissait la peine de mort. 

 

La semaine de mobilisation culminera avec l’illumination du Colisée ce vendredi à 18h pour signifier l’opposition à la peine capitale.  

 

vincent rochette
Publié le 28 novembre 2018, mis à jour le 29 novembre 2018

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