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Le roman pour ados Home Sweet Home présenté à la Libreria Stendhal

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Écrit par Vincent Rochette
Publié le 29 novembre 2019, mis à jour le 29 novembre 2019

En 2008, la crise des subprimes, liées à du crédit hypothécaire risqué, était l’élément déclencheur d’une immense crise financière qui a secoué d’abord les États-Unis et ensuite le monde entier.  C’est le sujet du roman pour adolescents Home Sweet Home d’Alice Zeniter et d’Antoine Philias publié à L’école des loisirs et qui sera présenté ce vendredi soir à la Libreria Stendhal, dès 19h.

Home Sweet Home, c’est un récit destiné d’abord aux adolescents de 13 et 14 ans.  L’action se déroule à Cleveland, ville ouvrière de l’Ohio, État du Midwest américain, fortement touchée par la crise financière et la désindustrialisation.  C’est l’histoire d’Anna, Chris, Bog et plusieurs autres gamins touchés par la crise, qui décident de se réfugier dans un lycée abandonné de la ville.

Avec Cleveland, « on est en plein cœur d’une ville où des quartiers entiers ont été abandonnés, où il était potentiellement possible que des gamins se retrouvent livrés à eux-mêmes.  Des lycées désaffectés, des services publics qui ne fonctionnent plus du tout », explique Antoine Philias, dont le point de départ du roman est le visionnement du documentaire Cleveland contre Wall Street, paru en 2010.

Antoine Philias et l’éditrice Maya Michalon effectuent une tournée à Rome.  Outre la présentation de ce soir à la Librairie Stendhal, des rencontres de discussion sont entre autres prévues aujourd’hui avec des élèves du Lycée Chateaubriand qui ont lu le roman.

« C’est un sujet universel, même si l’action se passe aux États-Unis.  La crise a touché beaucoup de pays, elle a eu des répercussions jusqu’à chez nous en France.  Il y a en a toujours d’ailleurs », ajoute l’auteur dont l’un des buts est de sensibiliser les adolescents, qui constitue le public cible, aux thèmes de l’économie, des classes sociales, de la dépendance, d’autosuffisance, afin de leur permettre de développer une pensée critique.

Selon le co-auteur, des liens peuvent être faits entre la crise de 2008 et l’évolution à l’adolescence.

« Ce qui nous a plu lors de l’écriture destinée à un public adolescent, c’est qu’il y a des parallèles énormes à faire entre ce qu’ont vécu les gens au moment de la crise, comme la destruction d’idéaux et de rêves, notamment le rêve américain et des réalités que l’on vit à l’adolescence comme le besoin d’indépendance, de garder une naïveté par rapport à ce que l’on vit tout en étant confronté au réel », dit Antoine Philias. 

Transmission entre les adultes et les enfants

Pour l’éditrice Maya Michalon, intéresser le lectorat adolescent demeure un défi important, mais passionnant.  

« Le lectorat adolescent est le plus difficile à toucher, car c’est un lectorat qui devient indépendant, qui souvent à cet âge-là s’éloigne de la lecture, notamment aujourd’hui avec les téléphones portables.   C’est une case un peu fragile et en même temps passionnante, car c’est un âge où il y a toutes les interrogations qui sont à l’œuvre.  C’est un moment d’ouverture au monde qui est à saisir.  C’est là que la littérature peut apporter tout un tas de choses », ajoute l’éditrice qui souligne que les premiers retours des adolescents qui ont lu le livre sont positifs, le roman n’étant pas perçu comme un pamphlet qui donne des leçons, mais au contraire comme un texte qui ouvre l’esprit du lecteur et l’amène à se poser des questions.     

vincent rochette
Publié le 29 novembre 2019, mis à jour le 29 novembre 2019

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