Depuis près d'un mois le centre historique s'éteint tous les soirs à 22 h. Reportage dans les rues désertes avant que la vie ne reprenne le dessus.
Dès 21h les rues se vident, quelques passants pressent le pas puis les artères ne servent plus qu'aux rares taxis et aux livreurs à vélo qui finissent leurs courses. Le silence prend possession de la ville endormie, on entend le bruissement des fontaines à chaque coin de rue. De temps à autre, un ronflement se fait entendre sous une arcade ou dans un recoin, la rue revient à ceux qui l'habitent quand nous nous enfermons dans nos appartements. Quelques policiers veillent encore dans le ce désert. Après 6h une activité reprend légèrement. Un photographe s'installe devant le Panthéon, un travailleur matinal attend son bus dans lequel il entre seul. Un petit groupe de curieux venu découvrir Rome rendue à elle-même croise deux jeunes qui rentrent d'une longue nuit. Une fenêtre s'illumine, la télévision déroule déjà son programme derrière la vitre tandis qu'un éboueur passe avec sa camionnette. Puis les goélands interrompent le sommeil de la ville, les premiers commerçants parviennent dans leur boutique pour y faire les premières préparations, un stand de la piazza Borghese a déjà levé son rideau. Les véhicules militaires retournent dans le centre pour reprendre leur poste quitté la veille au soir.
![Fabien Fraticelli](https://backoffice.lepetitjournal.com/sites/default/files/inline-images/c849d61d-4690-40e6-93b9-29d940a8a644.jpg)
![Fabien Fraticelli](https://backoffice.lepetitjournal.com/sites/default/files/inline-images/98df57fa-c77f-425e-9eb5-49fdfb9a55a4.jpg)
![Capture d’écran 2020-09-24 à 08.30.10](https://backoffice.lepetitjournal.com//sites/default/files/2020-09/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202020-09-24%20a%CC%80%2008.30.10.png)