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PRATIQUE - Conduire en Italie

Écrit par Lepetitjournal Rome
Publié le 24 novembre 2011, mis à jour le 5 janvier 2018

Des petites routes jamais droites, des sorties d'autoroutes bien cachées et une signalétique des plus folklo, bienvenue dans le pays du tom-tom, le pays d'Europe où le GPS est sûrement le plus utile. Ici, il ne faut pas vous laisser impressionner par les klaxons "à tout va", les cédez-le-passage où on ne vous laisse jamais sortir ou les dépassements par la droite. Une seule règle dans ce pays fortement individualiste : la route c'est chacun pour soi !

Dans le nord de l'Italie, on trouve facilement ses repères qui se perdent un peu plus sur la route du sud? On est en Europe et le code de la route est globalement européen. Cependant au fil de la strada, on découvre ces petites différences de conduite qui nous irritent ou nous amusent.

La signalétique : ce mot n'est pas latin !
Il n'existe pas de mot italien pour la traduire. Les Romains ont inventé la route pour nous emmener à Rome, mais sa signalisation n'a toujours pas été imaginée. Quasi inexistante ou si réelle, indéchiffrable pour nos esprits trop méthodiques.
Il n'est pas rare de voir la ville recherchée, être indiquée sur 2 panneaux, un vers la droite et l'autre vers la gauche (lepetitjournal.com.milan à Orta). Ou alors, la destination annoncée qui disparait sur trois carrefours pour ne réapparaitre enfin, que si votre instinct ne s'est pas trompé. Ici tout vous encourage à investir dans un GPS. Si vous travaillez avec votre voiture sur une grande zone, il multipliera votre nombre de rendez-vous par trois.

En ville : Klaxons et parkings
Il est amusant d'entendre l'écho des klaxons dès que le feu passe au vert. Ne vous laissez pas irriter, c'est juste de la prévention. Le klaxon est convivial en Italie, comme un "attention je passe". Mais il est rarement agressif, sauf peut-être dans la Capitale, où les conducteurs stressés perdent facilement patience.
Le feu orange veut dire "tu peux encore y aller !", mais le piéton est en général respecté.
En Italie, on ne pense pas parking. Se garer en double, voire en triple file est toléré ainsi que sur les trottoirs (c'est parfois une obligation). Des audacieux débordent même sur une voie de Tram. Là, le chauffeur demandera parfois à quelques passagers costaux de venir l'aider et ils déplaceront tranquillement la voiture des quelques centimètres gênants, ou alors il ne prendra pas la peine de s'arrêter. Il n'est pas rare à Rome de voir un tram "déplacer" une voiture de quelques mètres au grand désarroi de son propriétaire.

photo.groturismo.genova.autostrada


Sur l'autoroute : bienvenue au pays des ponts et des tunnels
Difficile d'être détendu sur les autoroutes italiennes. Les nombreux ouvrages qui épousent les reliefs de ce pays si escarpé, sont impressionnants. Les Italiens passent partout, ils sont les surdoués des constructions périlleuses. L'autoroute qui surplombe Gènes ressemble plus à un "petit train de la mort" qu'à une autoroute de villégiature de bord de mer. L'Italie est le premier pays d'Europe à avoir inauguré les autoroutes dans les années vingt et ça se voit, car aujourd'hui, les chantiers de réaménagement sont à perte de vue. Le réseau autoroutier y est très vaste (vous n'êtes jamais à plus de 40 km d'une autoroute). Mais ce n'est pourtant pas suffisant. Le flux de voiture sur la Turin-Venise ou sur la Milan-Bologne est incessant. Une seule règle, restez toujours vigilant.
Le clignotant ne fait pas partie de l'instruction de la route pour changer de voie. L'utiliser est même dangereux, vous pouvez plus faire peur que prévenir, car le conducteur italien ne le voit généralement clignoter qu'en cas de danger.
Sur l'autoroute, on roule au milieu. On sent vite qu'il est un peu déshonorant de rouler sur la file de droite, celle des véhicules lents, des camions. La voie de gauche reste, elle, prioritaire aux dépassements. On est aux pays des belles voitures de sport et ici tout le monde se range pour voir passer la Ferrari. Pourtant les radars ?portiques', qui enregistrent la vitesse moyenne parcourue sur une distance de plusieurs kilomètres, ne laissent plus beaucoup de possibilités aux excès.

Attention aux sorties ou entrées sur l'autoroute. Elles sont parfois très courtes et pour entrer, il faut bien souvent marquer le céder-le-passage. Louper une sortie est aussi très facile en Ligurie "Si, si, c'était bien la petite voie après le tunnel !".

photo.nienteansia.it.pres de Bologne

Les petites routes : elles ne vont jamais droit !
Vous contournez les champs et vous vous retrouvez toujours plus vers la droite ou vers la gauche, mais jamais droit devant comme vous l'espériez. Les routes de campagne sont dans l'esprit local, pourquoi aller directement en face ? Alors qu'il y a des possibilités par ici et par là-bas ! On a l'impression que chacun a orienté la route afin qu'elle passe devant chez lui.
Si vous avez un rendez-vous dans une cascina pour le weekend ou chez un fournisseur de la Padana (plaine du Pò), n'oubliez pas votre GPS, vous risqueriez de ne jamais arriver.

La voiture : symbole d'identification 
On sent très vite le respect des automobilistes suivant la taille de votre voiture. La loi du plus fort est omniprésente. Alors si vous avez une petite voiture, autant qu'elle ne soit pas toute neuve, cela vous permettra de rester serein pour vous engager. La voiture propre est, elle aussi, une marque de considération. Laver sa voiture le weekend est presque un devoir en Italie.

MhBonnette (www.lepetitjournal.com/milan) Jeudi 24 novembre 2011

Voir notre article Expat: Conduire à l'étranger

lepetitjournal.com rome
Publié le 24 novembre 2011, mis à jour le 5 janvier 2018

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