

En 2012, 5.295 faux-billets ont été saisis à Rome (et sa province) par les autorités, faisant de la capitale italienne la ville la plus prisée des fraudeurs. Selon le bureau antifraudes du Département des Finances, les localités de Milan (3.549 billets retirés), Gênes (3.407) et Naples (3.019) sont également menacées par les faux-monnayeurs. Au niveau régional, le Latium (6.067) est néanmoins moins touché que la Lombardie (11.757), la Vénétie (7.938) et l'Emilie-Romagne (6.539). Ces mauvais chiffres inquiètent les autorités publiques au regard d'une moyenne nationale de perquisitions en baisse de 40% par rapport à 2011. Coupure préférée des fabricants de monnaie frauduleuse, le billet de 10 euros représente plus de 40% des saisies, suivi des billets de 100 euros (28%) et 50 euros (25%).
"75% des ventes sont effectuées par carte de crédit contre 15% par chèque et 10% par argent liquide", relate toutefois au Messaggero, le président de l'association de commerçants de la Via Condotti, Gianni Battistoni. Pour lutter contre la fraude monétaire, la Banque d'Italie a sommé, fin 2011, les établissements du pays de réduire la distribution des billets de 500 euros, quasiment disparus du portefeuille des Italiens. À l'échelle européenne, la BCE prévoit de mettre en circulation un nouveau billet de 5 euros dans toute la zone euro, dès le 2 mai prochain. Cette coupure est la première d'une série baptisée "Europe", jugée plus difficile à imiter. Le billet de 10 euros, lui aussi redessiné, devrait être lancé en 2014.
Martin CANGELOSI (www.lepetitjournal.com/rome) - Mardi 16 avril 2013
Crédits image : Le nouveau billet de 5 euros - www.nouveaux-billets-euro.eu (BCE)

































