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PRATIQUE – Le diplôme de langue italienne, pour quoi faire?

Écrit par Lepetitjournal Rome
Publié le 14 novembre 2011, mis à jour le 4 juin 2013

 

 

 

Pour travailler, étudier ou vivre en Italie, est-il aujourd'hui indispensable de posséder un diplôme de langue italienne? Lepetitjournal.com de Rome vous propose de découvrir comment obtenir ce diplôme et son utilité réelle

 

La décision du départ vers l'Italie est très souvent motivée par des raisons professionnelles. Cet état de fait simplifie donc grandement les problèmes d'intégrations que pose tout départ vers l'étranger. Pourtant, il est rare que toute la famille, voire même les deux conjoints, débarquent avec un contrat de travail déjà signé. Pour ceux qui arrivent en Italie dans l'inconnu, la première barrière est celle de la langue. Bien que le Français et l'Italien soient deux langages d'origines latines, apprendre une langue étrangère s'avère parfois très compliqué. Pour permettre de progresser rapidement mais aussi de valider un niveau d'acquis, il faut bien choisir sa formation.

Rome ne manque pas d'écoles privées d'italien qui proposent des cours en groupe ou individuels avec des méthodes plus ou moins ludiques. Il ne s'agit pas ici de répertorier leur nombre et de dresser un classement, mais force est de constater que l'acquis validé en fin de cursus n'a aucune valeur devant un recruteur par exemple. Les entreprises italiennes apprécient particulièrement les candidatures étrangères mais elles sont aussi très regardantes sur le niveau d'italien du candidat. Pour satisfaire à ce critère, le CILS (Certificazione di Italiano come Lingua Straniera) prend l'allure de référence absolue. Pour les étudiants, il permet aussi d'éviter les tests d'entrée que toutes les facultés italiennes font passer aux étrangers et donc d'intégrer librement le cursus souhaité.

 

Le CILS, la référence

Il faut savoir que toutes les écoles ne proposent pas le CILS. L'inscription au concours est payante selon le niveau auquel vous postulez. L'évaluation dépend donc du niveau souhaité et chacun de ces derniers est accompagné d'heures de cours que les écoles font payer selon des tarifs qui lui sont propres. La plus renommée d'Italie se trouve à Sienne en Toscane (Università per Stranieri di Siena) mais il existe aussi une très bonne structure à Pérouse (Università per Stranieri di Perugia) ainsi qu'à Rome (Società Dante Alighieri). L'inscription est ouverte à tous sans niveau ni âge requis et le CILS est reconnu par le Ministère des Affaires Etrangères italien. Voici la grille d'évaluation :

C2 : Niveau très avancé = 160 euros
C1 : Niveau avancé = 135 euros
B2 : Niveau intermédiaire = 105 euros*
 
B1 : Niveau pré-intermédiaire = 90 euro
 
A2 : Niveau de base moyen = 40 euros
 
A1 : Niveau élémentaire = 40 euros
 
 
*Le niveau B2 est celui qui permet à un candidat d'être totalement autonome au sein de la société italienne. Il sert généralement de référence pour un entretien d'embauche.

 

Pas indispensable pour la naturalisation

 

Un projet de loi débattu récemment au Parlement français proposait que tout étranger qui veut acquérir la nationalité française soit évalué sur ses connaissances de la langue de Molière. L'Italie ne pratique pas du tout ce genre de contrôle pour délivrer sa nationalité aux étrangers. Elle impose seulement au candidat d'avoir résidé légalement sur son territoire durant dix ans (ou quatre ans pour un candidat venant de l'Union Européenne). Il faut aussi disposer d'un revenu suffisant sans que cela ne soit contrôlé de manière stricte et il faut renoncer aux droits civiques de sa nation d'origine.

 

L'Italie se place donc dans le camp des nations dites "souples" qui n'ont pas recours à un test de langue pour acquérir la nationalité. La France et l'Allemagne légifèrent pour tenter d'instaurer ces mesures mais ce sont surtout les pays du Nord de l'Europe qui font figure de précurseurs en la matière. Par exemple, le Royaume-Uni impose un test de bon caractère (réalisé par des organismes prévus à cet effet ou par la police), un test de connaissance des us et coutumes du pays ainsi qu'un test d'anglais. Si le CILS vous permettra sans aucun doute de trouver du travail plus facilement, il reste facultatif si vous désirez obtenir la naturalisation.

Jean-Marie Cornuaille. (www.lepetitjournal.com/rome) Lundi 14 novembre 2011

lepetitjournal.com rome
Publié le 14 novembre 2011, mis à jour le 4 juin 2013

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