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Mort du sculpteur sicilien Arturo Di Modica

Arturo Di ModicaArturo Di Modica
Écrit par Juliette Haudidier
Publié le 25 février 2021, mis à jour le 25 février 2021

Connu pour son installation du « taureau » en bronze près de la Bourse de New-York, l’artiste italien s’est éteint le 19 février 2021.

 

Arturo Di Modica était, en effet, célèbre pour sa monumentale sculpture de taureau en bronze de 3,2 tonnes. Installée à Wall Street, la bête baptisée Charging Bull (soit « Taureau en train de charger ») mesure 4,9 mètres de long et 3 mètres de haut.  La statue avait été financée par l’artiste lui-même à hauteur de 350.000 dollars de l’époque. Puis, il l’avait transportée par camion, avant de la déposer sous un arbre de noël face à la Bourse comme un cadeau pour les habitants de la Big Apple. Immédiatement saisie par les services de la ville, l’œuvre avait été restituée et replacée deux blocs au sud de la célèbre avenue.

Érigé depuis comme symbole de la bourse new-yorkaise, le taureau avait été installé en 1989 en toute illégalité après le krach boursier survenu en 1987. Cet acte « d’art de la guérilla » était défini par Di Modica comme une représentation de « la force et de la puissance du peuple ». Le Taureau incarne les flambées du dollar : en effet le bovin charge toujours du bas vers le haut. De plus, l’expression « bullish » en anglais signifie « hausse de la bourse ». Enfin le pied droit de l’animal est levé vers l’avant, en direction de Wall Street, ce mouvement renvoie aux imprévisibles fluctuations financières du New-York Stock Exchange.

Les médias italiens ont rendu hommage au talent du sculpteur et à son œuvre subversive. Le Corriere della Sera salue le « courage » de l’artiste, et Il Fatto Quotidiano rapporte qu’il préparait une nouvelle œuvre qu’il souhaitait offrir à son village natal : Vittoria.

Une chose est sûre, « Charging Bull » est l’une des œuvres les plus emblématiques et photographiées de la ville de New-York. Une légende raconte que gratter son nez, saisir ses cornes ou ses testicules apporte chance et fortune.

Juliette Haudidier
Publié le 25 février 2021, mis à jour le 25 février 2021

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