Ce samedi soir, l’AS Roma recevait l’Inter Milan pour le compte de la 16e journée de Serie A. Face au champion en titre, les hommes de José Mourinho ont rendu une copie bien décevante.
L’avant-match fut certainement le meilleur à retenir du spectacle affligeant auquel les Romanisti ont assisté. En présence du Capitano Francesco Totti, légende du club venue assister à la rencontre, les tifosi ont scandé, comme à leur habitude, Forza Roma puis Mai sola mai. L’hymne de la Roma fut ensuite chanté, et contrairement à la coutume, presque entièrement a cappella. Frissons assurés pour tout le stade.
Un match à sens unique
Dès le début de la rencontre, la supériorité milanaise se fait ressentir. Après un premier quart d’heure de chauffe, l’Internazionale décide de passer à la vitesse supérieure, et tue le match en 25 minutes. Çalhanoğlu ouvre le bal d’un corner rentrant vicieux (15e), bien aidé par Rui Patricio qui n’est décidément pas très performant depuis le début de la saison. C’est ensuite au tour d’Edin Džeko, ancien joueur de la Roma, de faire le break. Admirablement servi par Çalhanoğlu et esseulé en pleine surface de réparation, le Bosnien double la mise en fusillant Rui Patricio. Enfin, le néerlandais Dumfries, recrue estivale venue remplacer Hakimi parti au PSG, achève la Louve d’une belle tête (39e ), sur un centre de Bastoni. La mi-temps n’est même pas encore sifflée que les Intéristes mènent trois buts à zéro, et leurs supporters venus en nombre se permettent déjà des « olé ! » quand leur équipe fait tourner le ballon face à des Romains amorphes. En seconde période, l’Inter gère tranquillement son avance, tandis que les Giallorossi sont résignés et ne semblent jamais en capacité de sonner la révolte.
Une contreperformance collective
Shomurodov, acheté 17,5 millions d’euros par la Roma l’été dernier, faisait presque peine à voir. « Exilé sur la pelouse au milieu des huées, son corps de géant l'empêche de marquer », aurait peut-être écrit à son propos Charles Baudelaire s’il avait été journaliste sportif au XXIème siècle. L’attaquant et son mètre 90 n’ont pas proposé grand-chose, si ce n’est une déviation intéressante en première période. Cependant, rejeter la faute d’une telle prestation sur l’avant-centre serait peu honnête. Cette défaite est une faillite collective de la Roma, qui n’a rien tenté si ce n’est une belle percée de Matías Viña (37e) et une frappe lourde de Zaniolo (82e) qui frôla le poteau. Constamment dépassés par des Nerazzurri qui ont récité leur football, ils n’ont jamais été en mesure d’inquiéter leur adversaire ou de lui poser le moindre problème. L’Inter a pu lever le pied et jouer dans un fauteuil pendant 50 bonnes minutes.
Des absents en nombre
Si c’est loin d’expliquer entièrement la performance indigente de la Roma, il reste à souligner que de nombreux joueurs importants de la Louve étaient indisponibles pour ce match. Le capitaine Pellegrini et les attaquants El-Shaarawy et Abraham étaient blessés. Quant au feu-follet issu de la Primavera, Gyan, jeune pépite au grand potentiel, il a été testé positif au Covid-19 et doit rester en isolement. L’absence du défenseur droit Karsdorp a, de même, contraint José Mourinho à revoir ses plans défensifs.
Des conséquences au classement
Alors que la Roma était 5e de Serie A avant le match, elle risque maintenant de glisser à la 8e place en cas de victoire de ses concurrents directs ce dimanche après-midi.
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